Partitions, promiscuité, chaleur, réserves. Les bons mots contre les maux de l'Apis mellifera.
Peaufiner l'hivernage. Dans quelques jours, les ruches seront closes pour plusieurs mois. Lundi dernier, j'ai profité du bel après-midi pour resserrer les colonies. Mes ruches peuvent avoir au maximum 10 cadres. Au printemps ces dix cadres sont indispensables au bon développement du couvain, mais en hiver, un tel volume peut vite devenir un handicap. Les partitions (voir article sur les partitions ici) vont alors, plus que jamais, nous permettre d'adapter la taille du corps de ruche. Certaines encore très populeuses, vont passer sur 9 cadres mais d'autres passent sur 8,7 voir 6 cadres. La promiscuité est une des bases de la vie de nos avettes. Plus elles seront serrées pour passer l'hiver, moins elles seront sujettes aux diverses maladies.
Mais resserrées ne veut pas dire allégées. Les cadres de rives (sur les côtés) sont tout de même laissés dans la ruche. Les ouvrières se chargeront de les vider quand les températures le permettront.
Cette manipulation s'est déroulée dans le calme, hormis une colonie plus agitée que les autres.
En ce qui concerne les ruchettes, elles n'ont pas été resserrées mais élargies. Trois d'entre elles étant encore sur 4 cadres, sont passées sur cinq, car elles manquaient de place. C'est la raison de la surpopulation dans le nourrisseur de l'une d'entre elles la semaine dernière (voir ici). J'ai pour cela retiré un cadre des grosses ruches très lourdes afin de le placer dans une ruchette.
J'ai aussi profité de cette journée pour étrenner mes deux rouleaux de tissu qui me permettent de ne pas refroidir les colonies lors de l'ouverture de la ruche (grand merci à Norbert pour ses conseils).
En enroulant l'un et déroulant l'autre on peut sortir un cadre sans pour autant laisser tous les cadres à découvert.
Ces rouleaux ne sont utilisés que pour certains travaux et dans certaines conditions, comme par exemple la recherche de cellules royales.