Petit bilan en ce début septembre
Où en sont mes petites avettes aux prémices de l'automne.
Tout d'abord, toutes les ruches sont populeuses sans aucune exception. Aucune d'entre elles n'est orpheline. Même les essaims artificiels qui ne voulaient pas de mes reines se sont tous remérés et la ponte a repris.
La version cherchez Charlie de l'apiculture. Cherchez la reine. Pour la première c'est trop facile mais ce sera plus difficile la prochaine fois...
La reine avec son gros bidon. Pardon!!! Son bel abdomen très allongé.
Mais attention tout de même aux faux-semblants. La majorité des abeilles qui peuplent les ruches en ce moment ne seront pas des abeilles d'hiver. Ce sont celles qui naissent actuellement qui passeront cette âpre saison. Elles sont programmées pour ça. Leur masse adipeuse est supérieure aux abeilles d'été. Il faut donc particulièrement surveiller le couvain présent sur les cadres. Celui-ci est bien moins développé qu'au printemps car la reine a ralenti son rythme de ponte dès le mois de juillet. Cependant il doit tout de même être existant! Une de mes ruches n'a plus de couvain operculé (voir article sur le couvain ici). J'ai bien vu la reine, mais elle a dû faire un arrêt de ponte durant un certain temps. Pour quelle raison? Ben elle n'a pas voulu me le dire. Certainement une histoire de revendication salariale...J'ai juste constaté qu'elle venait de se remettre au travail. Théoriquement, la ponte est légèrement relancée durant le mois de septembre avant de s'arréter jusque mi janvier. Espérons que toutes les colonies se plieront à la règle....
Mais septembre, c'est aussi le dernier mois durant lequel l'apiculteur va intervenir au rucher.
- Tout d'abord, faire lécher les hausses par les abeilles. Après l'extraction, elles sont encore toutes collantes de miel. On les pose sur les ruches et elles seront nettoyées de fond en comble. Ce petit reliqua de miel étant immédiatement stocké dans le corps de ruche. Il est possible de les poser près du rucher à l'air libre et le résultat sera le même hormis une ambiance "castagne" (pillage) durant quelques heures. Il faut donc éviter cette méthode si l'on est près des habitations pour éviter de piquantes relations de voisinage.
- Le nourrissement, même s'il doit logiquement avoir commencé dès la récolte, se peaufine au mois de septembre. Le but étant d'aider les colonies n'ayant pas assez de réserves stockées pour l'hiver. Pour cela, on leur donne du sirop de sucre acheté en magasin ou fait maison. J'ai choisi la deuxième solution car elle est bien plus économique. Excepté évidemment pour un achat d'une tonne et je n'en suis pas encore là!
Mon sirop est composé de 2/3 de sucre+1/3 d'eau + quelques gouttes de vinaigre de cidre afin de limiter les risques de fermentation.
- Enfin, et ça n'est pas par gaieté de cœur que je le fais, il faut traiter la ruche afin de freiner le développement des varroas (sorte de poux des abeilles) qui ont envahi les colonies depuis quelques décennies maintenant. Je le fais en plaçant une lanière Apivar au centre de la ruche à 10 cm de l'entrée.
Pour finir, un bourdon pépère ayant remarqué que je n'avais pas assez rincé le robinet de mon maturateur. Par ces temps de disette rien ne doit être gâché. Il en profite pour nous faire quelques acrobaties et un déhanchement final sur un air de Lambada. La zumba étant trop rythmée pour lui...
Le bourdon fait le spectacle