Traitement hivernal et petits travaux d'hiver
A partir du 15 décembre et jusqu'au 15 janvier (probable arrêt de ponte de la reine), obligation de faire un traitement d'hiver sous peine de se retrouver avec déjà un certain nombre de varroas au début du printemps. Et comme ces petites bêtes adorent se reproduire, certaines ruches seront déjà très infestées avant le traitement d'été.
Du coup, un petit coup d'acide oxalique en vaporisation avec le Varrox.
Ici (flèche rouge), il est introduit dans la ruche sous les cadres avec 2g d'acide oxalique dihydraté pour les grosses colonies et 1g pour les jeunes essaims.
Le câble (flèche blanche) est relié à une batterie de voiture. Petit inconvénient, la batterie se décharge très vite. J'amène donc deux batteries chargées avec moi afin de faire 20 à 25 ruches.
Il faut mettre une petite plaque (flèche bleue) qui résiste à la chaleur sous le récipient (qui monte à très haute température) pour éviter de bruler ou même fondre le plancher de la ruche. Ben oui, sinon va yavoir un gros trou dans le plancher (-:
Attention aux vapeurs qui peuvent s'échapper (flèche jaune) car si elles ne sont pas dangereuses pour les abeilles, elles le sont pour les humains!!!
Bizarement, ce traitement est considéré comme bio car la molécule introduite est naturelle.
Donc masque à gaz catégorie 3 obligatoire. C'est pénible mais il ne faut vraiment pas prendre ça à la légère sinon, les urgences ne sont pas loin...
Mais une fois le traitement réalisé, encore faut il savoir s'il a été efficace... On peut voir sur ce tiroir, 3 jours après le traitement, que cette ruche était déjà bien infestée malgré le traitement du mois de juillet.
Cette année, les températures exceptionnelles des mois de septembre et octobre ont permis aux reines de pondre énormément. Le varroa adorant le couvain, il a donc pu se reproduire en grande quantité durant cette période. Donc danger!!!
Je parlerai des résultats définitifs de mon changement de méthode dans le prochain article.
Comme chaque hiver, il y a toujours quelques petits boulots à faire. Petits mais indispensables...
La fonte de la cire. Vraiment pas le truc que je préfère...
Je commence par rincer la cire d'opercule encore toute collante de miel.
Dans le gros sceau, la cire trempe dans l'eau. Je l'essore et la mets dans le petit sceau.
Ensuite je fais fondre la cire dans le jardin. C'est un peu comme pour faire la popotte mais c'est plus crado.
Une fois la cire entièrement fondue, je retire les plus grosses impuretés avec une petite passoire. Les impuretés restantes se retrouveront sous la cire.
Ya plus qu'a attendre que la cire se solidifie...
Pour finir, il faut retirer les impuretés qui se sont agglomérées sous le bloc de cire et le ramener au magasin pour échanger tout ça contre de la cire gaufrée d'opercule. Ce travail reste intéressant pour le budget car les feuilles de cire s'achètent à 25 euros le kilo mais si l'on vient avec sa cire, on tombe à moins de 4 euros.
Il y a aussi le grattage de plus de 1000 cadres de hausse ainsi que les corps de ruches ramenés à l'atelier. Ceci afin d'éviter l'accumulation de la propolis sur les cadres et ainsi faciliter le travail en saison.
Je croise chaque hiver dans les hausses à gratter quelques reines de guêpes qui se la coulaient douce durant leur diapause (hibernation des insectes).
Désolé pour le dérangement!
Autre travail pas franchement passionnant, c'est la mise en carton de la palettes de 2300 pots de verre achetés en vrac...
En bref :
Magnifique nid de frelon asiatique à 100m des ruches du jardin (il y en avait en fait 3 ou 4 à proximité).
Si le frelon à pattes jaunes est casse pied pour nos abeilles, certaines petites bêtes à plumes savent profiter de l'aubaine. Une fois abandonné, il doit rester un certain nombre de larves qu'il ne faut surtout pas gâcher!
On distingue une petite mésange charbonnière qui est juste devant le trou béant. Aujourd'hui, pour elle c'est resto!
Ça donne aussi une idée de la taille du nid!
Une colonie qui n'a pas passé l'hiver. Pas d'explication évidente. Il est possible que la reine (de l'année car marquée rouge) ait mal été fécondée et n'a donc pas pu pondre assez pour créer une population d'abeilles d'hiver suffisante pour se chauffer. Heureusement pour moi, ça reste une exception car la quasi totalité des colonies mises en hivernage sont aujourd'hui en bonne santé.
Toujours de nouvelles copines. Le nombre d'espèces d'araignées qui nous côtoient est assez impressionnant.
Les zazas ne ratent jamais l'occasion de ramener quelque chose à la maison. Ici, j'ai mis un vieux cadre de corps qui avait encore un peu de miel dans la poubelle. Elles ont trouvé une petite entrée et appelé les copines.
Pour finir, une jolie figure au tout début du brassage du miel pour la fabrication du crémeux. La semence mise en surface est plus claire que le miel. Au bout de quelques minutes elle sera entièrement mélangée et le travail de clonage des cristaux pourra commencer...