Encore un beau mois de juin
Pour la deuxième année consécutive, le beau temps a perduré durant tout le mois de juin.
Les fleurs de ronce ont donc, une fois de plus, été particulièrement sympas avec nos petites polinisatrices. Mais il ne faut pas oublier que dans l'histoire, c'est gagnantes/gagnantes... L'une fait ses courses gratos quand l'autre se reproduit sans effort.
Une fois dans les alvéoles, le pollen gris des ronces est transformé en pain d'abeille. (petit rappel sur le pain d'abeille ici)
Et évidemment, quelques semaines plus tard, certaines petites malignes en profitent, elles aussi, pour faire leurs courses.
Et comme bien souvent, quand le pollen et le nectar affluent, le couvain se porte très bien. A noter qu'une reine bien organisée commence souvent au milieu du cadre et s'écarte peu à peu vers l'extérieur. C'est pour ça que le couvain est d'abord fermé au centre.
Malheureusement, même les bonnes années, quelques colonies subissent parfois la dure loi de la nature!
La maladie noire peut frapper à tout moment et ce, quelque soit la colonie. Ça commence souvent par quelques abeilles ayant une couleur plus noire que la normale comme ici.
Parfois, la maladie va disparaître d'elle-même mais il arrive que le problème s'aggrave. On retrouve alors de plus en plus d'abeilles noires et très souvent un grand nombre d'abeilles d'apparence normale, se mettent à trembler. C'est un autre signe d'infection du virus. Dans les deux cas, les abeilles finissent par mourir. Les nettoyeuses font ensuite leur travail et évacuent les cadavres devant la ruche. On retrouve alors un véritable cimetière d'abeilles au pied de la ruche.
Pire encore, la maladie étant très contagieuse, elle peut se propager à d'autres colonies. Heureusement pour moi, cette fois-ci, le problème s'est limité à une colonie.
Durant le mois de juin, la fièvre d'essaimage est toujours présente dans certaines ruches et bien entendu, même si je cherche toujours à limiter le phénomène, un bon nombre de colonies réussissent à échapper à ma vigilance. Ici, une cellule royale d'où est sortie la nouvelle reine. L'ancienne s'est fait la malle pour aller créer une colonie ailleurs.
Collée à la cellule, on voit une toute jeune ouvrière reconnaissable à la couleur grise de ses poils. Et oui, chez les abeilles, ce sont les jeunes qui se font des cheveux gris.
En bref...
La ruche d'exposition que j'utilise pour mes interventions dans les écoles a eu beaucoup de mal à se développer cette année. Tout d'abord, la première reine née était vraiment trop petite. Je lui ai tout de même laissé sa chance mais elle n'arrivait pas, la pauvre, à se faire féconder. De plus, je l'ai récupérée deux fois à 3 ou 4 m de la ruche avec un tas d'abeilles autour d'elle. Ses sœurs ont fini par l'éliminer. J'ai donc ajouté un cadre de couvain d'une autre colonie pour qu'elle se repeuple un peu. La ruchette d'expo de printemps étant toute petite, il faut mettre tout le monde dehors et changer le cadre. Désolé les filles pour le dérangement!
J'ai ensuite ajouté une cellule royale achetée chez un éleveur.
Et là... La nouvelle reine m'a fait beeeeaucoup de petites abeilles!!! C'était très impressionnant. Heureusement, pour l'hiver, ma ruchette d'expo est plus grande.
Ceci étant, il y a limite trop de population aujourd'hui (le gars qu'est jamais content!😁) car, enfermées dans leur ruche toute une journée dans les classes à 20°, la colonie risque de monter en température.
Heureusement, j'ai un couvre cadre spécial que j'utilise en cas de surchauffe. Le trop plein de chaleur peut ainsi s'évacuer par le haut de la ruche.
A noter que pour les besoins de l'article, la photo vient d'être prise (on fait donc un saut de 3 mois en avant) et les choses bizarres que l'on voit sous la grille, ce sont des boudins de miel de lierre que les abeilles ont fabriqués entre la mi-septembre et la mi-octobre. Je n'ai jamais vu une telle miellée à cette époque de l'année
Pour finir, certaines ruches ont beaucoup propolisé cette année. Ça donne toujours des photos sympas quand on retourne le couvre cadre.