Réveil en douceur
Malgré les mésaventures de l'automne, la vie continue au rucher. Et si quelques colonies sont mortes depuis le dernier article faute d'abeilles en quantité suffisante pour chauffer tout le monde,
les autres préparent déjà les beaux jours et se sont mises au travail. On assiste alors au grand nettoyage de fin d'hiver que l'on observe sur les tiroirs de fond.
Pour certaines d'entre elles, les plateaux sont bien moins remplis de débris. Ce sont généralement les colonies les moins développées.
Si les nettoyeuses se sont mises au travail, ça n'est pas par fascination pour la fée du logis, mais bien parce que madame le reine a besoin de place pour la ponte des jeunes abeilles qui, tout doucement pour l'instant, remplacent les quelques abeilles d'hiver arrivant en fin de vie. On pointe alors du doigt la difficulté pour une trop petite colonie qui bien qu'aillant tenu jusqu'au mois de février avec tous les efforts que cela exige pour tenir la chaleur, voit ses abeilles mourir d'épuisement prématurément et qui pour autant ne tient pas les 35 degrés exigés pour pouvoir maintenir le couvain à température pour les remplacer...
Le nettoyage se fait aussi pour laisser place aux première véritables livraisons de pollen. Si les noisetiers sont en fleurs depuis maintenant plusieurs semaines,
certaines fleurs comme les toutes mignonnes perce-neige, amènent un peu de diversité dans la nourriture des jeunes larves.
Mais aussi de la couleur au morne tapis forestier.
En s'attardant un peu, on peut observer quelques téméraires bravant les frimas pour nourrir leur progéniture.
Pas facile de photographier les travailleuses ou travailleurs comme ici ce bourdon en plein travail. Pour cela, il faudrait demander à Miss Clochette de se retourner pour la photo.
A l'entrée des ruches, on peut donc déjà voir des ouvrières profiter des premiers jours de beau temps pour ramener du pollen, ce qui est plutôt bon signe pour la situation sanitaire de la colonie.
Pour finir, un peu de nostalgie avec quelques photos d'avant la catastrophe de l'automne et quelques anecdotes en bonus...
En septembre les butineuses étaient hyperactives sur le lierre qui était particulièrement attractif.
Il fallait tout de même se méfier des tueurs en série qui trainaient un peu partout.
Tous ces efforts ont porté leurs fruits car aujourd'hui les discrètes petites fleurs se sont transformées en rondouillardes et juteuses baies pour le plus grand plaisir des étourneaux et autres merles noirs qui se régalent en ce moment.
Ici, une butineuse particulièrement souple. La tête est bien à l'horizontale mais le torax et l'abdomen ne sont pas du tout alignés.
J'amène ma ruche d'exposition durant mes passages dans les écoles. Afin d'aérer un maximum je retire le tiroir de fond durant le journée. Les nettoyeuses continuent à travailler en évacuant les déchets par le plancher grillagé.
Voilà ce qui peut tomber en 8 heures sous la ruche
Et pour finir, on peut trouver de tout dans un rucher mais je n'avais encore jamais vu de poules perchées près des ruches.