Petit bilan estival
Avant le bilan définitif qui se fera après la mise en hivernage, un petit récapitulatif de la saison apicole 2022.
L'année fût bonne en ce qui concerne la production et plutôt bizarre pour ce qui est du comportement des abeilles et de la nature plus généralement.
La météo étant le premier critère de réussite pour la bonne santé des zazas, on peut dire que tout était en place pour qu'elles puissent s'épanouir. Beau temps sur les fleurs du saule marceau.
Ainsi que sur les fleurs d'érable.
Tout ça nous donne une superbe miellée à la fin du mois d'avril. Et quand les ouvrières remplissent le nourrisseur en prenant de vitesse l'apiculteur, c'est que tout va bien.
En plus de ça, le mois d'avril a coloré les cadres des ruches grâce à une petite nouveauté florale. En effet, un agriculteur a eu l'idée de planter des fleurs de phacélie. Petites fleurs violettes très mellifères ayant la particularité d'avoir un pollen de la même couleur que ses pétales.
Du coup, au mois de juin, on avait des mélanges de couleurs sympas sur les pains d'abeilles (réserves de pollen fermenté).
Le violet pour la phacélie, le rouge pour le marronnier et le jaune pour le tilleul.
La phacélie a permis aux ouvrières et à l'apiculteur par la même occasion, de gonfler un peu les stocks d'acacia et d'aubépine.
Mais si les stocks de miel étaient conséquents, de mauvaises surprises vinrent tout de même un peu gâcher la fête. En effet, alors que tout était en place pour que les colonies soient au top, plusieurs d'entre elles devinrent bourdonneuses après avoir changé de reine. Les mâles n'ont, à priori, pas fait leur travail correctement...
La saison était en avance depuis le mois de mars et les ronces fleurissaient déjà à la fin du mois de mai. Ceci, pour le plus grand bonheur des hyménoptères et autres insectes de passage.
C'était une saison que je qualifierais donc de bizarre.
Petites bizarreries de l'année 2022
- mauvaise fécondation au printemps avec une météo idéale et très bonne fécondation en juillet en pleine sécheresse...
- plusieurs ruches considérées comme perdues et totalement bourdonneuses qui se requinquent quelques jours après...
- un essaim qui part en vadrouille et qui revient et s'installe sous la ruche...
- un marronnier tout nu dès le début du mois de septembre qui fleurit et commence à se rhabiller de quelques feuilles... Ya plus d'saison les amis!
Et comme d'habitude, quelques petits clins d'œil :
Pas facile la vie des pauvres faux bourdons qui se font tout bonnement éjecter une fois la période de reproduction passée.
Chez les abeilles aussi on appelle ça l'amour vache.
Et ya pas qu'les mâles qui se font secouer. Ici une reine plus assez performante qui se fait éliminer par ses filles.
La même scène ci-dessous en vidéo :
La colonie réservée aux exposés a eu du mal à se développer en pleine sècheresse. Il a fallu lui donner un petit coup de main quand les réserves étaient à sec. Un petit peu de miel crémeux pour reprendre des forces...
Hummm... Trop bon le miel de Bussy!
Qui pourrait penser que ce drôle de monstre qui se promène sur le toit d'une ruche deviendra coccinelle ?
Et dans le genre bizarreries de la nature... Après avoir envahi l'étang de la Loy durant l'été, les cyanobactéries n'ont pas supporté les orages du mois de septembre. Voilà une mort plutôt colorée!