Frémissements
Les journées s'allongent subrepticement. L'astre solaire tente de percer les nuages afin de réchauffer la terre encore humide ainsi que ses petits habitants, pour la plupart d'entre eux, encore discrets.
Cependant, certaines Apis Mellifera sortent de leur torpeur et leur activité devient particulièrement visible durant les belles journées. Ceci d'autant plus que noisetiers, perce-neige, crocus et plus récemment prunus colorent dès à présent les paysages de Seine et Marne. Ces derniers allant même jusqu'à parfumer l'air ambiant afin de faire ami-ami avec leur pollinisatrices préférées...
Les bourdons qui n'aiment pas la solitude, se rapprochent doucement des ruches en simulant une séance de bronzage.
A quelques mètres des ruches, les porteuses d'eau sont déjà au travail pour la fabrication de la bouillie. En effet, certaines reines remplacent déjà les abeilles d'hiver qui commencent à se faire vieilles.
Et dans la ruche, les maçonnes sont à la réfection des alvéoles. Ici, des pétales de cire sortis de leur abdomen mais maladroitement lachés sur le tiroir de fond.
Petite erreur de ma part. J'avais oublié de poser une partition au mois de juillet dans une ruchette. Les coquines de maçonnes en avaient profité pour construit deux rayons sous le nourrisseur. J'ai attendu qu'elles consomment le miel avant de le retirer.
J'en ai profité pour placer un petit kilo de candi (fait rare dans mes colonies) car elles avaient l'air affamées.
Je note que pour certaines colonies, la consommation est largement supérieure à la moyenne habituelle. Je n'ai pas d'explication à ce phénomène car présent uniquement dans certains ruchers. Il va falloir faire très attention à la famine si les prochains jours ont une météo défavorable.