C'est qui qu'a tout mélangé la météo?
Bon ben après un début de saison bien triste... Un milieu de saison tout aussi triste! La récolte de printemps sera la plus mauvaise depuis que je vis de l'apiculture et personne ne sait quand le beau temps va s'installer et si les acacias fleuriront un jour... Bref c'est pas la joie dans les chaumières apicoles.
Mais il faut rester positif. Alors, quelques photos prises durant les rares jours de beau temps.
Ici, un cadre de couvain avec les œufs tous frais pondus par des abeilles élevées en plein air. Et oui, les reines sont, elles, restées positives et n'ont pas arrêté leur ponte malgré le mauvais temps.
Quelques jours après, cela donne un beau cadre de couvain parfaitement operculé et plein de jeunes ados (nymphes) enfermés dans leur alvéole, prêts à se transformer en adultes et à émerger dans un monde humide.
Même s'il y a très peu de miellée, cela ne freine pas pour autant les pulsions de déménagement des colonies. Les essaimages sont légions sur le secteur et les cellules royales, prémices du départ d'un essaim poussent comme des champignons.
Chez les futures reines, c'est une course fratricide. La première à naître est souvent la gagnante d'un jeu mortuaire et malheur aux retardataires. Quand l'ouverture de la cellule est latérale, c'est que les nettoyeuses font le ménage en retirant le cadavres des souveraines malchanceuses.
Ceci dit, la gagnante n'est pas sauvée pour autant car par cette météo épouvantable, la fécondation risque d'être particulièrement compliquée, voire impossible!
Par ces temps difficiles, les butineuses ramènent tout de même du pollen.
Ici du pollen de marronnier.
Ou encore d'aubépine.
Une colonie a même trouvé le moyen de construire dans le nourrisseur.
Les butineuses profitent de la moindre éclaircie et l'effervescence est alors à son paroxysme.
Petite vidéo avec son explication.
1- Grosse miellée... Les butineuses se précipitent pour revenir des courses.
2- Sur le cadre on observe beaucoup d'abeilles qui dansent et qui vibrent en se déplaçant toutes dans la même direction afin d'indiquer le chemin à suivre pour trouver un spot de nourriture.
3- De plus près, on peut voir les petites sœurs qui observent la danse afin de comprendre dans quelle direction vont elles aller pour trouver ce spot de nourriture.
Dans le jardin c'est toujours la fête.
Une mésange charbonnière a trouvé un bon resto gratos pour pouvoir nourrir ses petits affamés. J'ai amené du couvain de mâles pour lui donner un coup de main.
Ici on la voit se servir.
Avant
Après
Bon ben finalement comme les terrasses sont à nouveau ouvertes, autant venir en famille...
Les sitelles ont fini par squatter la petite maison du jardin.
Cette année, on a exceptionnellement continué à nourrir nos petites boules de plumes un peu plus tard que d'habitude et elles en ont bien profité.