D'un extrême à l'autre
D'un extrême à l'autre car l'année dernière le printemps était exceptionnel et cette année... ben ça pelle carrément!!! L'adage les années se suivent et ne se ressemblent pas va comme un gant au métier d'apiculteur.
D'un extrême à l'autre parce que le 01 avril, il faisait 23° à 14h et que le 6 avril il faisait 6° à la même heure et ça, plantes et petites bêtes n'aiment pas trop.
La première visite de printemps était déjà assez tristounette avec des pertes assez inhabituelles (près de 15% de perte loin des 3 à 5% habituels). Malheureusement, la météo bien fraîche a accentué le problème pour certaines colonies qui ont du coup bien du mal à se développer. J'ai même quelques cas de loque européenne sur des colonies dont la reine manquait de caractère...
Les zazas n'ont donc pas pu profiter des floraisons des prunus et autres saules Marsault toujours aussi mal coiffés.
Du froid au mois d'avril... Rien de surprenant me direz-vous! Mais 20 jours de froid de suite avec un vent du nord quasi ininterrompu, c'est plus rare. Du coup ce sont aussi les pruneliers sauvages, les érables et les cerisiers qui n'ont pas été butinés par nos travailleuses acharnées qui ont dû passer plus de temps à réchauffer le couvain qu'à sortir faire les courses. De toutes manières, les fleurs avaient en grande partie été grillées par le gel.
Finalement, les pissenlits sont les premières fleurs qui profitent un peu aux insectes ces derniers jours. Malheureusement, ils sont déjà en train de mettre leur pyjama gris et si léger qu'ils se retrouvent tout nus au moindre courant d'air.
Quoi qu'il en soit, les véritables premières miellées se font attendre et les images de zazas se gavant de nectar lors des visites de ruches me manquent un peu.
La plupart des colonies ont tout de même déjà construit les cadres de cire gaufrée. Une d'entre elles m'a même construit deux cadres en 24h. Elles sont parfois surprenantes!
La moitié des ruches ont une hausse et n'attendent plus que quelques jours de beau temps pour commencer à remplir les greniers. Les aubépines sont sur le point de fleurir. Espérons que la chaleur s'installe en même temps.
Pendant ce temps...
Un cygne a décidé de chasser ce pauvre ragondin. Je ne sais pas ce qu'il lui a fait mais à priori le cygne est rancunier...
Une petite abeille sauvage a décidé de squatter ma vieille tennis.
Ce frelon était peut-être un peu optimiste en entrant dans une ruche en octobre. Il a, du coup, passé un mauvais moment.
De temps en temps, je trouve une abeille touchée par la maladie noire. Tant qu'il n'y en a qu'une, il n'y a pas de quoi s'inquiéter.
Petite promenade au parc de Rentilly.
Un groupe de chevreuils qui ne profite qu'aux lève-tôt.
Et mon platane préféré que je salue plusieurs fois par semaine.