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hobbies

Publié par Christophe TROLÈS

Alors comment se portent mes petites protégées depuis le mois de septembre...

Globalement tout va bien. La majorité des colonies ont bien commencé l'hiver. Trois d'entre elles, les plus faibles, ont tout de même souffert du frelon asiatique et risquent d'avoir du mal à supporter les frimas. Ceci ne fait que confirmer le fait qu'il faut éviter de garder des colonies "bancales". Ce qui est valable dans la nature se vérifie sur les élevages. Les frelons l'ont bien compris. Quand une colonie laisse un grand nombre de cadres non occupés, ils s'empressent de prendre place. J'ai vu une ruche avec trois cadres remplis d'abeilles, les autres servant de garde-manger aux frelons. Quant aux colonies bourdonneuses, ils ont vite compris leurs faiblesses...

Des nouvelles des ruchers

Chaque année, la première et quasi seule cause de perte de colonies dans mes ruchers provient d'une mauvaise fécondation de certaines reines. Dans ce cas, on retrouve deux situations.

- Les ouvrières pondent à la place de la reine qui n'est plus là. N'ayant pas de spermathèque, elles ne fécondent pas les ovules et cela ne donne que des mâles (faux bourdons).

- La reine est bien présente, elle pond tout de même mais n'ayant pas rempli sa spermathèque pour une raison ou une autre, elle ne peut pas féconder ses ovules. La conséquence est la même, elle ne pond que des mâles...

Ici un beau cadre de couvain  malheureusement uniquement constitué de futurs mâles.

Des nouvelles des ruchers

Quand une ruche n'a plus que des faux bourdons, on dit qu'elle est bourdonneuse. Il n'y alors aucune chance qu'elle s'en sorte sans intervention extérieure. Seul l'apiculteur, peut éventuellement faire quelque chose pour la sauver.

Cette année, les colonies bourdonneuses ont rapidement perdu leurs abeilles car un certain prédateur  à pattes jaunes s'est empressé de croquer tout le monde... On voit ici au fond de la ruche les pauvres corps dépecés des petites ouvrières.

Il ne reste plus aucun thorax. Ils auront servi à nourrir les larves des frelons...

Des nouvelles des ruchers

Les frelons ne font d'ailleurs pas de distinction entre les abeilles et leurs congénères. Ici un peu de cannibalisme avec ce frelon Crabo.

Des nouvelles des ruchers

Malgré ces nouvelles pas très rassurantes, il ne faut pas oublier que l'année apicole  fut excellente. J'en profite pour faire un petit bilan chiffré.

 

Les chiffres :

Hiver 2019/2020 : 

- nombre de colonies hivernées 78

- nombre de colonies mortes durant l'hiver 0

- nombre de colonies devenues orphelines durant l'hiver 1

- pourcentage de pertes hivernales 1,5%

- nombre de colonies viables après l'hiver 77 (12 essaims seront vendus)

Durant la saison 2020

- nombre de colonies devenues bourdonneuses 9

- nombre de ruches désertées suite à de multiples essaimages (primaire, secondaire, etc...) 1

- nombre de colonies mortes suite à diverses maladies ou par intoxication 0

- nombre de colonies perdues durant la saison 10 (soit 14% des colonies depuis le début de la saison).

- nombre d'essaims créés 22

- nombre d'essaims réussis 18 (82% de réussite)

- nombre d'essaims récupérés  et enruchés 0

 

 

La majorité des colonies sont aujourd'hui populeuses car les reines ont bien fait leur travail en septembre et octobre. Les cadres de couvains étaient magnifiques pour un mois de septembre. Et les réserves étaient encore conséquentes malgré une miellée de lierre quasi inexistante.

Ici, on voit qu'elles avaient stocké un maximum de miel partout où elles trouvaient de la place...

Des nouvelles des ruchers
Des nouvelles des ruchers
Des nouvelles des ruchers

Les réserves de pollen sont elles aussi généreuses. Ce qui permettra à la reine de commencer sa ponte dès le mois de février si les températures ne sont pas trop froides. On voit bien sur cette photo des pelotes de pollen posées en vrac dans une cellule. Une ouvrière viendra tasser le pollen avec sa tête pour optimiser le rangement.

Des nouvelles des ruchers

Ensuite elles se lanceront dans un travail de transformation de ce même pollen. (voir les explication ici)

Si comme je l'ai signalé ci-dessus le lierre n'a pas été très généreux cette année, il a tout de même attiré, comme tous les ans, toutes sortes de petites bêtes. 

Ma préférée est l'abeille du lierre que je trouve particulièrement mignonne. Il faut en profiter car elle ne sort qu'à cette époque de l'année.

Des nouvelles des ruchers
Des nouvelles des ruchers

A la mi-octobre, la mise en hivernage doit être terminée. Cela signifie que les ruches doivent faire leur poids pour pouvoir passer l'hiver. Comme chaque année, j'ai très peu nourri les colonies. Elles n'en avaient pas besoin pour la plupart d'entre elles. Seuls les jeunes essaims sont nourris abondamment.

Une fois le nourrissage terminé, je place les différentes couches d'isolant.

 

Une feuille aluminium à bulles directement sur les cadres

Des nouvelles des ruchers

Le nourrisseur à l'envers

Des nouvelles des ruchers

Un couvre cadre maison en polystyrène

Des nouvelles des ruchers

Et le toit pour finir

Des nouvelles des ruchers

Enfin, j'ajoute les portes d'hiver afin d'éviter une improbable cohabitation abeilles/souris qui se fini toujours très mal...

Des nouvelles des ruchers

Si les abeilles n'occupent pas tous les cadres, une partition est ajoutée pour que tout ce petit monde soit bien serré durant l'hiver.

Cette colonies est, par exemple, passée de 10 à 7 cadres.

 

Des nouvelles des ruchers

Si les cadres placés de l'autre côté de la partition sont vides, je les retire afin d'éviter les moisissures et je les mets au rebut.

Quand au mois de septembre, certains d'entre eux ont encore un peu de miel, je les gratte avec mon lève cadre afin de pousser les abeilles à les piller et ramener le miel près du couvain.

Ici un cadre que j'ai gratté afin de faire couler le miel et attirer les petites locataires. Le but étant de le vider de son miel pour le retirer avant la mise en hivernage.

Des nouvelles des ruchers

Le 15 octobre, la majorité des colonies sont prêtes pour l'hivernage.

Durant l'hiver, toutes les colonies sont pesées tous les mois et j'ai parfois des surprises.

Cette année par exemple, le froid s'est installé durant le mois de décembre. Du coup mes petites protégées sont restées en grappe et n'ont quasi rien consommé. Le bois des ruches ayant pris un peu l'humidité, certaines ruches sont plus lourdes fin décembre que fin novembre alors qu'elles ne peuvent évidemment pas faire les courses à cette époque de l'année, les magasins pour zazas étant fermés!

Il y a deux raisons qui expliquent une plus faible consommation de miel quand il fait froid que quand il fait doux.

Tout d'abord, si la température est agréable, elles ont tendance à sortir, entre autre, pour aller au petit coin et donc consommer de l'énergie.

Mais surtout, par temps froid, elles se compactent énormément et, à l'intérieur de la grappe, l'oxygène vient à manquer. Rien de bien grave mais cela force les ouvrières à ralentir encore leur métabolisme et donc moins consommer. C'est pour cela qu'il faut éviter autant que possible de déranger la grappe hivernale car si les abeilles se dispersent, l'oxygène se faufile et les abeilles vont à  nouveau plus consommer.

 

 

Pendant ce temps au rucher.

Les coccinelles ont trouvé un petit emplacement bien sympa sous un toit pour passer l'hiver. Il est à noter que chez les coccinelles, point de communautarisme, jaune, orange, noir, avec ou sans point, l'entraide et la grégarité ont pris le dessus. 

Des nouvelles des ruchers

Ici, deux reines guêpes ont préféré s'abriter sous une poignée de hausse.

Notez qu'elles ont tout de même mis une petite paroi pour faire chambre à part durant leur diapose (hibernation des insectes).

Des nouvelles des ruchers
Des nouvelles des ruchers

En septembre, près du rucher de la Brie Boisée, les hirondelles se préparaient à leur long et périlleux voyage annuel vers une résidence secondaire au climat tempéré à quelques milliers de kilomètres de là.  

Des nouvelles des ruchers

En octobre, dans le jardin, Mr Hérisson faisait un petit tour du propriétaire avant de commencer sa longue nuit. 

 

En décembre, poil de carotte junior venait, comme chaque année piquer le pain des mésanges...

Des nouvelles des ruchers
Des nouvelles des ruchers

Et en janvier, alors que la petite mésange bleue, grignote les boules de graisses laissées à disposition par les propriétaires.

Des nouvelles des ruchers

Et que les zazas se retrouvent parfois contraintes de patienter dans leur loft.

Des nouvelles des ruchers

La Brosse nonchalante se la coule douce et serpente entre les arbres délestés de leur encombrant feuillage d'été.

Des nouvelles des ruchers

Commenter cet article

J
Beau bilan!
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T
bj Christophe<br /> c est toujours avec grand plaisir et d intérêt que je prends connaissances de vos newsletter.<br /> Thiery , api loisirs loisirs à 15 mm de Bussy
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C
Merci <br /> Il y a moins d'article qu'avant mais j'essaie tout de même de donner des nouvelles plutôt positives de mes zazas (-:
S
Superbe !!<br /> A quand un livre sur l'apiculture ?<br /> Vous avez le talent et la connaissance our le faire.
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C
Merci, c'est gentil. Ça serait sympa en effet. Mais pour cela il me faudrait beaucoup de courage (-: