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Publié par Christophe TROLÈS

Pour l'instant, la saison apicole est bien morose... Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que 2018 voyait l'enchaînement de miellées d'avril à juillet, 2019 n'a pas encore vu de miellée de plus de 2 ou 3 jours.

Les grosses colonies ont tout de même pu travailler ce qui n'est pas le cas des colonies moyennes qui ont eu bien de mal à se développer et pour 2 ou 3 d'entre elles, quelques traces de loque européenne sont apparues.  Dans ce cas, en resserrant la colonie sur quelques cadres la maladie peut disparaître surtout s'il y a quelques jours de beau temps. 

Ce qui ressort pour l'instant de ces deux derniers mois, c'est donc une grande disparité entre les colonies. Certaines en sont déjà à leur 5ème hausse alors que d'autre ayant pourtant un couvain sain n'ont quasiment rien ramené. Après tout chacun son rythme et n'ayant personnellement pas besoin de grosses quantités de miel cette année, je reste philosophe.

C'est aussi l'heure de faire un petit bilan intermédiaire en chiffres.

Sur mes 64 colonies mises en hivernage en octobre 2018 :

- Aucune n'est morte durant l'hiver

- 6, trop faibles, ont été réunies avec d'autres depuis le début de saison.

- 51 m'ont donné du miel dans des quantités très diverses (de 3 à 50kg de miel)

- 18 ont à ce jour essaimé

- 4 se refont la cerise après un début difficile et peuvent éventuellement me faire un peu de miel si le mois de juin est correct (ce qui n'est pas gagné...).

- les 3 qui restent ont une bonne chance de s'en sortir et sont en train de se refaire une santé mais il sera trop tard pour qu'elles me fassent du miel.

Finalement, depuis octobre j'ai perdu 6 colonies sur 64 (moins de 10%), ce qui reste correcte.

La production est aux environs de 14 kg de miel de printemps et d'acacia par ruche productive. C'est peu (la plus faible depuis 4 ans) mais finalement pas catastrophique vu le mois de mai calamiteux que l'on a subi.

Le chiffre des pertes reste incertain car l'époque des essaimages est arrivée et les risques de ruches devenant bourdonneuses est encore important si la météo ne passe pas en version été...

Quelques photos commentées pour donner quelques couleurs à cet article un peu tristounet...

 

Une superbe reine en communication avec sa cour

 

Triste année apicole...

Celle-ci est un peu gringalette.

Il faudrait qu'elle explique à sa petite fille qu'on ne touche pas le derrière de sa maman avec ses antennes!

Triste année apicole...

Un cadre de couvain naissant magnifique.

Toutes les abeilles au centre sont nées et il en reste quelques une à naître sur la périphérie.

Triste année apicole...

La reine est incroyable car elle a déjà pondu dans toutes les alvéoles qui viennent de se libérer.

Triste année apicole...

Cette année, il n'y aura pas de miel d'acacia aussi pure que l'année dernière. Certaines fleurs comme celles des marronniers ont eu tendance à faire traîner leur floraison. 

Ici des butineuses ont ramené du pollen d'acacia et de marronnier.

Triste année apicole...

Ces deux pelotes ont été perdues en cour de route par une ouvrière un peu distraite ou peut être est-ce moi qui les ai égarées en manipulant un cadre...

Triste année apicole...

Je suis actuellement dans la période d'essaimage qui a un peu tardé du coté de la vallée de la Gondoire.

Les cellules royales d'essaimage sont présentes dans la majorité des ruches aujourd'hui.

Triste année apicole...

Si du côté de la Gondoire les fleurs furent bien radines au mois de mai, la forêt de la Brie Boisée a, elle, été bien plus généreuse.

Ici, les cirières sont au travail et blanchissent les cadres avec de la cire neuve.

Triste année apicole...

Les 2ème et 3ème hausses sont posées et déjà assez lourdes. 

Triste année apicole...

Cette ruche est tombée malade. Frappée par la maladie noire, elle s'est vidée d'une bonne partie de ses abeilles. On voit des abeilles mollassonnes et pour certaines de couleur noire. Sur la paroi de la ruche, des traces de déjection qui montrent que les ouvrières avaient la diarrhée. Heureusement, une fois la colonie moins dense et surtout après un renouvellement de reine, elle est quasiment guérie et devrait s'en sortir.

Triste année apicole...

Certaines bestioles ont tendance à prendre les ruches pour des zones pavillonnaires. Ici, une guêpe a commencé à construire son nid en cellulose.

Triste année apicole...

Et pour cette escargot, son audace lui a valu d'être propolisé pour l'éternité...

Triste année apicole...

Commenter cet article

M
comme quoi il faut vraiment faire avec la météo et le climat changeant...
Répondre
C
Patience et philosophie sont les maîtres mots de l'apiculture en ce début de 21ème siècle (-: