Une cire fond, fond, fond...
Bon ben ça y est, le boulot le plus casse pied de l'hiver est fait. Quand on est équipé comme un amateur, faire fondre la cire, c'est un peu le parcours du combattant.
Tout d'abord, il faut trouver le combustible pour faire le feu. Les palettes laissées par les transporteurs sont une aubaine. Un coup de tronçonneuse pour faire plein de petits bouts de bois qui brûleront facilement.
Ensuite, c'est facile mais long et laborieux.
Tout d'abord, faire chauffer un fond d'eau et mettre les opercules de cire dans la casserole.
Retirer le plus gros des résidus qui remontent en surface avec un petit filtre (en option mais je préfère).
Puis laisser refroidir à l'air libre. Attention car si les ouvrières sont de sortie, il faut mettre un couvercle sous peine de leur faire prendre un bain de cire qui les mènera directement au musée Grévin.
Quelques heures après, la cire a durci et les titines peuvent aller s'abreuver sans danger. Quoi que... Avec un air à 8°, si elles se mouillent un peu, l'hypothermie les guette et quelques secondes suffisent à les clouer définitivement au sol...
Démouler le tout et rincer vite fait avec un jet d'eau.
Pour les gourmandes, la dégustation continue sur les blocs de cire. Il faudra gratter les impuretés avant d'amener la cire au magasin d'apiculture.
Là-bas, une machine finira le travail afin de me donner des feuilles de cire gaufrée en échange.
Cette année, j'ai pu récupérer une trentaine de kilos de cire. Ce qui me fait tout de même de bonnes économies car la cire gaufrée d'opercules, vaut aujourd'hui entre 25 et 30 euros le kilo dans les magasins spécialisés. Le prix tombe sous les 4 euros si vous venez avec votre cire.
Les couleurs surprenantes de la cire qui fond...
Après le frelon et le Varroa venus d'Asie, vous avez le bonjour de ce drôle d'oiseau qu'est la perruche à collier. Quelque peu envahissante et particulièrement bavarde voire bruyante, c'est d'Afrique qu'elle est venue colorer nos bois et jardins. Mondialisation quand tu nous tiens...
Tout ceci sous l’œil plutôt perplexe du maître des lieux.