En septembre, c'est la rentrée pour les zazas
Et oui, après un mois de farniente forcé faute de fleurs, en septembre les petites travailleuses renouent avec leur activité préférée. Grâce à la miellée de lierre qui s'est fait attendre, elles vont pouvoir peaufiner les stocks de miel et de pollen afin de pousser sa majesté la reine à pondre. Et ceci n'est pas anecdotique car ces futures abeilles auront pour objectif de maintenir la colonie en vie durant l'hiver.
Force est de constater que pour l'instant, ça n'est pas la folie sur les planches d'envol mais c'est toujours ça de pris.
En voila une qui cherche un emplacement pour livrer la marchandise.
Aller... Encore un petit effort et les placards seront assez remplis pour passer l'hiver!
Comme d'habitude à cette époque, c'est la foire au lierre.
Une guêpe
Une autre guêpe
Une petite abeille sauvage.
Celle-ci est particulière. C'est très bizarre. J'ai d'abord cru qu'elle était parasitée mais en y regardant de plus près, on a presque l'impression qu'elle se promène avec sa progéniture sur le dos. Je n'ai pas la réponse malgré quelques recherches.
Alors bébés ou parasites?
Quoi qu'il en soit, les pollinisateurs ont bien besoin de nourriture à cette époque de l'année. Certains des jeunes essaims créés au mois de juillet ont beaucoup de mal à construire leur cadre de cire malgré le sirop que je leur ai donné.
Elles n'ont pourtant pas traîné pour se jeter dessus.
Après quelques jours, c'est tout sec...
Et malgré tout, ça ne construit presque pas.
C'est à n'y rien comprendre car certaines grosses colonies ont visiblement profité d'une miellée probablement jusqu'à la fin juillet.
Celle-ci a carrément rempli le nourrisseur une fois la hausse retirée.
Malgré tout, le taux de réussite de mes jeunes essaims et plutôt bon car 12 sur 15 (80%) ont une reine en ponte aujourd'hui. Avec des cadres de couvain tout à fait corrects pour certains.
Mais la pression de monsieur Vespa Velutina (frelon asiatique) n'arrange pas les choses.
Ici, la position classique du frelon en stationnaire dos à la ruche. Et oui, il est plus facile d'attraper une butineuse chargée de pollen et de nectar.
De plus il les voit arriver de bien plus loin quand elles rentrent à la maison qu'au moment de leur sortie.
ASSASSIN!!!
Mon arme préférée pour m'en débarrasser est le lève cadre. Un bon coup derrière les oreilles et le monstre ne s'en relève pas. Maniable, sélectif et létal il est hyper efficace (50 frelons en 1h).
Evidemment, ça ne sert à rien, tout comme les pièges à cette époque de l'année (ça n'est qu'une opinion personnelle). La seule façon de s'en débarrasser est de détruire le nid.
Il faut tout de même admettre que juste après ma présence et l'exécution sommaire de quelques uns d'entre eux, j'ai remarqué dans certains cas, une plus grande effervescence au rucher. Mais il faudrait rester là toute la journée pour que ce soit réellement utile.
Ici, c'est le gros monsieur Vespa Crabo (frelon européen) alors pas touche!! En effet, d'une part, il n'est pas bien gênant pour nos petites protégées mais surtout parce qu'il fait partie intégrante de la biodiversité en Seine et Marne.
Septembre est aussi le mois du bilan des pertes estivales. Et comme d'habitude, mon plus gros problème reste les ruches bourdonneuses. Et comme d'habitude, c'est du côté de la Brie Boisée que le taux de perte est important (30% c'est trop) alors que du côté de la Gondoire les pertes sont de 10%, ce qui est plutôt dans la norme. C'est très compliqué de comprendre cette différence. IL est possible qu'il y ai un manque de colonies sur le secteur, ce qui rendrait la fécondation plus difficile mais ça reste une théorie parmi d'autres.
Ici, une ruche a perdu ses butineuses entre le mois de juillet et septembre.
Je pourrai incriminer le frelon asiatique ou encore les pesticides mais si l'on s'attarde sur les cadres, on peut voir quelques anciennes cellules royales ouvertes.
Cette colonie a probablement été victime du départ de multiples essaims primaires, secondaires, etc... Elle s'est peu à peu vidée de la majorité des ses habitantes et les quelques unes restantes n'ont rien pu faire contre le pillage sauvage.
Ici, il ne reste que le pollen. Tout le miel a été récupéré par les butineuses étrangères à la colonie trop heureuses de profiter de cette aubaine.
Il est important, quand une colonie a essaimé de ne laisser qu'une cellule royale afin d'éviter ce type de désagrément. L'idéal étant de vérifier quelques jours après si la reine est bien née et croiser les doigts pour qu'elle se fasse féconder.
Juste après la récolte, les hausses ont été mises à lécher sous les arbres proches de mon rucher principal. Protégées de la pluie et des rongeurs mais avec une bonne aération pour éviter la prolifération des fausses teignes. Normalement, je devrais ramener tout ça début octobre à la maison.
Quand j'ai un peu de temps, j'en profite pour prendre de l'avance sur les travaux d'hiver. Ici, le nettoyage au Karcher des tiroirs de fond et des grilles à reine.
Et comme d'habitude, je fais quelques photos de petites bestioles du coin.
Certaines sont bien connues comme cet orvet au regard froid comme une Häagen Dazs.
D'autres un peu moins comme cette chenille psychédélique proche cousine de Polux le chien poilu à l'accent british qui tournait en rond.
Enfin pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, le nid des guêpes est en papier. Et pour cela, il faut bien aller chercher de la matière première. Chez moi, elles s'en prennent à la palissade en bois. Et oui, le papier c'est de l'eau et du bois. En gris la couleur normale de la palissade et en jaune la couleur après le passage des guêpes. Elles devraient bosser un peu plus! C'est plus joli en jaune...
Si vous n'avez jamais vu une guêpe entrain de se taper un casse croûte de cellulose, jetez un coup d'oeil à cette vidéo.