Quand le lierre fleurit...
Après un mois d’août pauvre en nourriture pour les abeilles, contrairement à celui de l'année dernière qui fût particulièrement généreux, la floraison du lierre et son apport riche en nourriture était très attendue. Cette dernière s'est faite un peu prier et le poids des colonies a tout d'abord eu bien du mal a décoller malgré les va-et-vient des petites butineuses.
Elles ont même eu la chance de pouvoir ce nourrir sur cette sucette géante "parfum lierre".
Quand j'ai pris cette photo, des centaines d'abeilles prenaient leur goûter et faisaient pleuvoir du pollen qui s'accumulait sur les feuilles en contrebas.
Après quelques jours, la véritable miellée a enfin démarré. Permettant ainsi aux colonies de faire les stocks pour l'hiver. En moyenne, celles de la Gondoire ont pris 8kg. Pour la majorité d'entre elles, je n'ai donc pas eu à renouveler le nourrissement qui avait déjà été fait fin juillet. Seules deux ou trois d'entre elles ne faisaient pas le poids. Par contre, les essaims ont tous été nourris.
Et le pesage des ruches était particulièrement surveillé.
Quoi qu'il en soit, les magasinières ne perdaient pas une seconde pour aller stocker tout ça!
Malgré le nourrissement, un certain nombre de jeunes essaims ont eu du mal à construire les cires gaufrées durant le mois d’août.
Du coup, on m'a conseillé de les laisser sur 4 cadres pour passer l'hiver. Ça me perturbe un peu car je ne l'ai encore jamais fait. Mais bon, je fais confiance à l'expérience des anciens.
A l'entrée des ruches, c'était l’effervescence. Le jaune poussin colorait les pattes des petites travailleuses.
Les ruches du jardin n'étaient pas en reste...
Une petite vidéo pour le plaisir...
Attention tout de même car l'accès peut être piégé.
Il y avait tellement d'abeilles dehors que c'était à se demander s'il en restait encore à l'intérieur.
Pas d'inquiétude... Nourrices, nettoyeuses et toute la clique sont bien présentes pour renouveler la population et faire naître les abeilles d'hiver. Comme ici sur ce cadre bien rempli.
Ces jeunes larves sont visiblement bien nourries car elles baignent dans la gelée royale.
Même constat en ce qui concerne le pollen. Celui-ci est parfaitement entreposé afin de nourrir la petite famille.
Petite particularité sur cette photo. On retrouve ce que l'on appelle du couvain chauve. La nymphe se transforme sans que l'alvéole ai été operculée.
La reine est présente, donc tout va bien.
Vous la voyez? Elle a 6 pattes et 4 ailes (-:
Un petit indice tout de même, elle a une tonsure plus marquée que ses filles.
Il arrive parfois qu'un intrus vienne gâcher la fête. Comme ce frelon européen qui fait les courses pour nourrir ses petits.
Ou comme ce frelon asiatique dont les pattes jaunes ne sont pas les bienvenues.
Celui-là ne nous embêtera plus.
Quand à l'entrée de la ruche, les gardiennes s'amassent de cette façon, c'est que le loup à patte jaune n'est pas très loin.
Cette mouche ne manque pas de toupet! Elle tente de nous effrayer en singeant le frelon mais seuls les novices se font avoir.
Parfois l’intrus est moins agressif mais tout de même particulièrement collant.
Cette cohue était bien moins impressionnante sur le rucher de Villeneuve St Denis. En effet, le lierre se fait plus rare dans ce secteur et les rentrées de pollen ne sont d'ailleurs pas exclusivement jaunes.
Les colonies sur ce secteur n'ont pas pris un gramme durant la miellée de lierre et j'ai donc dû toutes les nourrir.
Pour finir, je suis heureux d'annoncer le retour de poil de carotte. Qui commence ses plantations d'hiver.