De mai à juin, tout le monde bosse et pis c'est tout!!!
Le mois de mai fût particulièrement rock'n roll. Entre la gestion des colonies, la gestion du miel (récolte, extraction, mise en seaux et en pots, vente), les exposés dans les écoles et les cours de tennis, le temps disponible était particulièrement restreint...
J'ai donc un peu de retard pour vous donner des nouvelles des zazas qui, elles aussi, ont beaucoup travaillé.
Après un mois d'avril frisquet, mai fût bien plus agréable. Par contre, la récolte sur le colza m'a laissé un petit goût amer...
Les gelées d'avril ont accentué le problème de la cristallisation dans les hausses et pour la première fois, je me suis fait surprendre. Certains des mes cadres de hausse ont une bonne quantité d'alvéoles remplies de colza cristallisé. Malgré une récolte intermédiaire 3 semaines après la pose des hausses, rien n'y a fait.
Il est probable que les abeilles abandonnaient la hausse la nuit pour rejoindre le couvain. Le refroidissement du miel a donc accéléré sa cristallisation.
On voit clairement le miel figé après l'extraction. Heureusement, seuls 5 à 10% de la production étaient concernés.
Ici, une partie des colonies juste avant la récolte du miel de colza. Le premier champ était à 1,5 km! Avec le temps qu'il faisait je ne m'attendais pas à ce qu'elles s'éloignent autant.
Les ruches de la Gondoire avec leur chasse-abeilles. Ce miel ne contenant pas de colza, je n'ai pas eu de problème à l'extraction. J'étais tout de même inquiet car pour ce rucher aussi un champ de colza était à 1.5 km. Par chance, la grande richesse florale de l'environnement proche a contenté les butineuses.
Le mois de mai, c'est aussi le mois des essaimages. J'ai, comme tous les ans, constaté une grosse différence entre les colonies proches des champs de colza qui ont quasi toutes essaimé et les autres qui, au contraire, ont peu essaimé.
Il arrive que certaines reines fassent de la résistance et ne souhaitent pas participer à l'essaimage. Si l'on retrouve beaucoup de cellules royales grignotées sur le côté, il est très probable que sa majesté refuse de partir en éliminant les futures princesses.
Comme ici
Et oui, la place est particulièrement convoitée! Finalement, c'est ce que font nos chers politiciens en un peu plus violent... Qui aurait cru que les énarques faisaient du bio-mimétisme comportementale?
Mais le mois de mai, c'est aussi le mois des acacias. Contrairement à l'année dernière, nous avons eu le droit à notre miellée d'acacia. Mais une fois la récolte faite, force est de constater que ça n'est pas encore aujourd'hui que j'aurai de l'acacia pur. La faute aux fleurs de ronce qui ont subrepticement contaminé mes cadres d'acacia. Je surveillais les fleurs de tilleul et ce sont celles de ronce qui m'ont trahi!
Pour le plus grand bonheur de nos amies les butineuses de Bussy
Mais aussi des syrphes avec leur pyjama guêpe qui leur permet de butiner en toute tranquillité.
Un constat lors de l'extraction :
De gauche à droite
Cadre d'acacia
Cadre d'acacia moucheté de ronce
Cadre d'acacia totalement contaminé
Finalement, ça n'est pas bien grave car ce miel est excellent et fera le bonheur de mes clients.
Mais pour cela, encore faut-il l'extraire.
Aller, c'est parti!
Tout d'abord empiler les hausses dans le miellerie.
Après avoir vérifié le taux d'humidité du miel et constaté qu'il était en dessous de 18%, il a fallu poser les cadres dans l'extracteur.
Filtrer le miel à la sortie de l'extracteur puis au dessus du maturateur.
Enfin, la mise en seau de 20 kg.
Quelques jours après le début de la miellée de ronce, le tilleul est arrivé en force. Bien en avance comparé à l'année dernière.
Bonne pioche pour le bourdon terrestre
Et encore une fois pour notre Apis mellifera
Voila une butineuse, corbeilles encore pleines de pollen, qui à priori, n'a pas pris le temps de donner son nectar à une magasinière. Elle a décidé de ranger toutes ses courses elle même.
On peut constater que le miel est bientôt mûr car certaines cellules sont sur le point d'être operculées.
Les cadres de hausse se remplissent doucement. Même très doucement car le manque d'eau limite sérieusement la puissance de la miellée.
Sur ce cadre de corps, on retrouve de tout. Il arrive que les butineuses prennent la reine de vitesse. Et on retrouve du pollen et du nectar au beau milieu des larves.
Et comme il fait très chaud, les ventileuses ont beaucoup de boulot.
Quand le tilleul commence à se faire rare, les petits trèfles sont les bienvenus.
Pour le bourdon des champs
Et pour nos abeilles domestiques.
Décidément, elles butinent à tous les râteliers celles-là!!!
Si l'on oublie un petit morceau de cire sur la table du jardin, une voleuse ne tarde pas à passer par là.
Et pendant ce temps...
On change de maison quand l'apiculteur estime qu'il y a grand besoin d'un ravalement et d'un bon coup de ménage.
Ça propolise à tout va dans les ruches.
La chenille de l'orthosie du cerisier squatte le toit d'une ruche.
Le héron se rend utile en surveillant la sieste des canards.
Et bébé grenouille verte vous salut.