FEU D'ARTIFLEURS!!!
Ça y est, la morne saison se meurt et laisse place à une explosion de couleurs. Les perce-neige plutôt discrètes sont toujours les premières à sortir.
Les saules Marsaults annonciateurs du début de saison apicole ne sont pas en reste.
Mais pour en mettre plein la vue, les prunus restent incontestablement les maîtres!!!
Et les insectes ne s'y trompent pas. Un véritable aérodrome temporaire et surtout écolo...
N'oublions pas les primevères dont les coucous qui préfèrent la simplicité
Et bien entendu, le roi soleil des prairies que l'on ose encore appeler mauvaise herbe... Le pissenlit.
Que Pirouette et Cacahuète aiment toujours autant au sortir de l'hibernation.
Bref... C'est le printemps et les abeilles ne s'y trompent pas. Les reines se sont lancées dans leurs travaux forcés. La ponte a bien démarré et la très grande majorité des colonies ont déjà entre 5 et 7 cadres de couvain.
Du coup, les porteuses d'eau se fournissent ou elles le peuvent. Ici, un morceau de terreau retiré d'une gouttière
et les butineuses dépassent largement le PTAV (Poids Limite Autorisé en Vol). Heureusement, les contrôles sont rarissimes...
Mais du coup, elles ratent parfois la planche d'envol.
Ici, j'avais placé et oublié un cadre de hausse dans le corps d'une colonie et les habitantes se sont empressées de construire des cellules de faux bordons. J'en ai profité pour vérifier la présence de varroas qui adorent les larves de mâle. Test encourageant car je n'ai trouvé aucun parasite.
Pour ma part, quand tout ce passe bien, c'est le meilleur moment de l'année apicole. Les gardiennes sont globalement apaisées par de long mois de tranquillité et les cadres de couvain sont magnifiques alors qu'ils étaient plutôt rabougris au mois de septembre.
Par contre, comme dirait l'autre "ya du taf"!!!
- il faut vérifier si le couvain est volumineux et sain, comme ici.
- Si c'est le cas, rééquilibrer les colonies. C'est à dire retirer du couvain des fortes ruches qui risquent d'essaimer pour le placer dans les ruches plus faibles. Attention tout de même à vérifier l'état du couvain car en cas de maladie la colonie d'accueil serait contaminée.
- Il faut recentrer les colonies qui ont une tendance à placer le couvain à gauche ou à droite et ce, même en période électorale.
- Mais aussi retirer les cadres de miel s'ils sont trop nombreux et les remplacer par des cadres de cire gaufrée afin de donner du travail aux maçonnes et faire de la place pour que la reine puisse satisfaire ses besoins obsessionnels de ponte. Ici, en rouge, deux cadres de cire gaufrée autour de 6 cadres de couvain.
Du coup, les maçonnes s'en donnent à cœur joie.
Ici, la partition sans polystyrène a été prise d'assaut par des maçonnes en manque de place pour s'éclater!!!
- Il faut enrucher les colonies qui sont dans les ruchettes. S'il fait un peu frais, j'utilise mes rouleaux pour éviter un trop long refroidissement de la colonie. L'année dernière, je m'étais fait surprendre et certaines d'entre elles étaient en fièvre d'essaimage avant même d'être mises en ruche!
Et bien entendu, tout ce travail doit être fait en fonction des prévisions météo car rien ne sert de mettre trop de cire gaufrée si le temps est froid et pluvieux. La puissance de la colonie est aussi à prendre en compte. Une grosse colonie très populeuse peut supporter deux cadres de cire gaufrée sans problème. Une petite colonie ne pourra pas les gérer.
La difficulté reste de ne pas aller plus vite que la nature tout en ne se laissant pas prendre de vitesse...
Comme d'habitude, pour finir, quelques nouvelles des petits habitants de la vallée de la Brosse et de la Gondoire.
C'est le printemps et les couples se forment...
Les grèbes Huppés se font la cour sur l'étang de la Loy
Les canards colvert ont choisi leur moitié. Cet idylle sera de courte durée car après la ponte, messieurs dames se sépareront d'un commun accord.
Le bourdon terrestre ou "cul blanc" pour les intimes, se cherche un abri pour installer sa future petite famille
Et comme il a besoin d'énergie, il se nourri sur les cerisiers en fleur. Il en profite évidemment pour les polliniser.
On rencontre parfois de drôles de bestioles. A propos de ces petites bêtes bien inoffensives, on vient d'apprendre dans la revue "science of nature" que les araignées mangeraient plus de viande que les hommes sur terre. Environs 400 millions de tonne par an pour les humains contre 400 à 800 millions de tonnes pour les araignées. Les gourmands de hot-dog et autres hamburgers n'ont qu'à bien se tenir!!!
Je fini par un petit clin d'œil à une zaza qui, il est vrai, ne mange pas de viande mais a tout de même les yeux plus gros que le ventre...