2016... La drôle d'année!
Et une de plus... Les années se suivent mais si elles ne se ressemblent pas, elles ont tout de même un point commun depuis 5 ans. Hormis 2015, les années 2012, 2013, 2014 furent toutes de piètres années apicoles. Elles ont vu la production de miel chuter inexorablement dans l'hexagone. Et 2016 non seulement ne déroge pas à la règle mais un nouveau record de faible production vient d'être battu. Les raisons sont diverses mais cette fois-ci, les conditions météorologiques semblent être la première cause de ce désastre.
En ce qui me concerne, même si la production fût inférieure à 2015 je n'ai pas trop à me plaindre car elle reste adaptée à mes besoins. Mais les conditions de travail ont tout de même été particulièrement compliquées aussi bien pour les zazas que pour l'apiculteur.Avant de vous faire un résumé de l'année, voici un petit bilan en chiffres.
Hiver 2015/16 :
- nombre de colonies hivernée 50
- nombre de colonies mortes durant l'hiver 0
- nombre de colonies devenues orphelines durant l'hiver 2
- pourcentage de pertes hivernales 4%
- nombre de colonies viables après l'hiver 48
Durant la saison 2016
- nombre de colonies devenues bourdonneuses 6
- nombre de colonies désertées suite à de multiples essaimages (primaire, secondaire, etc...) 1
- nombre de colonies mortes de maladie noire 3
- nombre de colonies mortes suite à d'autres maladies ou par intoxication 0
- nombre de colonies perdues durant la saison 10 (soit 21% des colonies du début de saison)
- nombre d'essaims créés 14
- nombre d'essaims réussis 7 (soit juste 50% de réussite ce qui est bien plus mauvais que l'année dernière)
- nombre d'essaims récupérés et enruchés 6
- nombre de colonies mises en hivernage 51
Aujourd'hui, mon plus gros problème vient des ruches devenues bourdonneuses suite à une mauvaises fécondation de la reine. La très grande majorité de ces colonies avaient une reine vierge. C'est donc durant la période de fécondation qu'il y a eu un problème. Lequel? Bonne question... Je n'ai, pour l'instant, pas de réponse...
Production de l'année 2016 :
- Nombre de colonies ayant produit du miel 50
- production par ruche au printemps 20 kg
- production par ruche en été 10 kg
Une production qui reste correcte malgré une saison compliquée.
Petit retour sur une drôle d'année :
L'année à commencé par une absence totale d'hiver. Certaines de mes colonies ramenaient du pollen au nouvel an. Cette photo prise au mois de janvier en est l'illustration.
Et en ce début février, les prunus nourrissaient déjà les jeunes larves dans la colonie.
Le 15 mars, les reines avaient déjà bien entamé leur cycle de ponte qui durera jusqu'à la fin du mois de juillet.
Malheureusement, le printemps ne sera pas à la hauteur de leurs attentes. Les cours d'eau gonflaient rendant leur lit bien trop petit.
Tout début mai, les beaux jours semblaient vouloir s'imposer et les colonies en profitaient pour ramener de grosses quantités de nectar et de pollen. Les fleurs de marronniers semblaient alors être les plus attrayantes.
Sur ces photos, on peut voir un marronnier, ses fleurs et leur pollen rouge ramené à la ruche.
Contre toute attente, la récolte de printemps fût plutôt bonne. Les hausses s'entassèrent dans la miellerie et les pots de miel se remplissaient pour la plus grande joie de l'apiculteur.
Malheureusement, le répit fût de courte durée et rapidement les nuages gagnaient la bataille du ciel de mai. Les acacias pleuraient leurs fleurs,
Et trois de mes colonies qui étaient déjà fragiles ne survécurent pas au torrent qui tutoya leur plancher. A priori, le stress post traumatique touche aussi les abeilles!!!
Malheureusement les 2 premiers tiers du mois de juin furent à l'image du mois de mai et le pollen noir de coquelicot fut une piètre consolation pour les colonies dont les cadres de corps étaient aussi légers que l'air qui remplissait leurs alvéoles.
Je ma transformais alors en Robin des abeilles et volais des cadres pleins de miel aux colonies riches qui avaient essaimé pour les donner aux pauvres.
Il faudra attendre la fin juin pour voir les ruches se requinquer et reprendre du poids. Les fleurs d'été offraient enfin leur nectar et les butineuses pouvaient se dégourdir les ailes sans risquer de se faire rincer.
Mais la récolte d'été sera tout de même médiocre car à trop tarder, la miellée d'été voyait les différents rucher bien plus légers en abeilles suite aux multiples essaimages. Voici un des derniers de l'année, courant juillet.
Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises en cette année 2016 car le mois d'août nous réservait une belle miellée de miellat dont je ne pouvais malheureusement pas profiter car les hausses n'étaient plus sur les ruches. Les magasinières stockaient donc dans le corps de ruche mais aussi dans le nourrisseur.
Finalement, l'année se clôture de façon plus classique avec une miellée de lierre correcte
Et surtout un hiver pour l'instant digne de ce nom. Et ce ne sont pas les canards colvert qui me contrediront...
Pour finir, la petite sitelle torchepot vous souhaite à tous une très bonne année 2017 avec un super printemps et un été magnifique...