Après les vacances
A peine rentré de vacances, je suis passé faire un coucou à mes petites zazas. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'était pas terrible!
Tout d'abord, la fécondation des jeunes reines a été globalement mauvaise, voire très mauvaise.
Au rucher de la Brie Boisée, seules 2 ruchettes sur 6 ont une reine en ponte. Soit 33% de réussite.
Au rucher de la Gondoire, c'est 3 sur 5, soit 60%. C'est mieux mais cela reste mauvais. Le taux de réussite est bien inférieur à l'année dernière. Et malheureusement, dans quasiment tous les cas, les ruchettes sont devenues bourdonneuses. Il n'y a donc plus grand chose à faire pour elles.
Cette reine semble en pleine forme.
Pourtant, elle est ignorée par les ouvrières qui ne la reconnaissent pas. En effet, une reine qui ne pond pas correctement n'émet pas ou peu de phéromones royales.
En prenant un peu de recul, voici le cadre sur lequel elle se promenait.
C'est sans aucun doute un cadre d'une ruche bourdonneuse. Les alvéoles bombées sont de futurs mâles.
Mais en y regardant de plus prêt encore, on constate que la ponte est régulière. Avec toutes les cellules pleines de larves.
Nous sommes donc dans le cas d'une ruches bourdonneuse, non pas parce qu'elle a perdu sa reine mais parce que cette dernière n'a pas été fécondée.
Une bonne nouvelle tout de même... Les ruches dans lesquelles j'avais inséré une cellule royale après avoir retiré la reine ont elles eu un taux de fécondation plutôt bon. Six sur sept ont une reine en ponte. Soit 85% de réussite. Et le seul échec vient d'une ruche qui était très agressive. Dans ce dernier cas le changement de reine était devenu indispensable car je ne pouvais plus travailler correctement avec elle.
Au bout du compte, 51 colonies étaient en forme début septembre. J'espère quelles passeront correctement l'hiver pour bien commencer la prochaine saison. Mais c'est là que le bas blesse car j'ai eu le droit à une nouvelle petite surprise...
Normalement, durant le mois d’août en Seine et Marne, les fleurs manques et les colonies ont tendance à s'alléger en attendant la miellée de lierre attendue fin août début septembre. Il est même conseillé de nourrir les plus légères avec du sirop de sucre durant ce mois pauvre en nourriture.
Oui mais voilà, cette année, elles ne se sont pas allégées bien au contraire.
Certaines de mes colonies pesaient plus de 50 kg avant même le début de la miellée de lierre.
Ici, il n'y avait plus assez de place dans le corps de ruche et elles ont donc rempli le nourrisseur.
Et alors, me direz-vous... "De quoi donc qu'il se plaint encore celui là"!!!
Et bien le souci vient du miel stocké dans le corps de ruche. Car il y a eu une miellée de miellat durant ce mois d’août. Or, si le miel de miellat est bon pour nous les bipèdes. Il n'est pas très bon pour les abeilles et plus particulièrement pour le passage de l'hiver.
Du coup, ce qui aurait pu être une bonne nouvelle se transforme en une nouvelle inquiétude pour la saison prochaine car l'hivernage sur miellat peut entraîner la maladie noire au printemps. Or c'est aujourd'hui le seul mal qui touche de temps en temps certaines de mes colonies.
Sur cette photo, les ouvrières se précipitent sur le miel de miellat dont la couleur sombre est assez caractéristique.
Le plus frustrant, c'est le fait de ne pas avoir pu profiter de cette miellée car les hausses avaient été retirées... Il était en effet difficile de prévoir une telle miellée à priori assez rare ces dernières années car les pucerons (producteurs de miellat) se font semble-t-il de plus en plus rares.
Il faut simplement espérer que la présence d'autres miels dans les réserves comme le tilleul ou encore le lierre atténuera les effets néfastes du miellat.
En ce qui concerne le lierre, la miellée a bien eu lieu et les apports en pollen si important pour l'équilibre alimentaire de la colonie sont satisfaisants.
Ici, on constate que les "gros porteurs" ont bien travaillé.
Et on ramène ces supers protéines dans les alvéoles.
Les fleurs de lierre sont les dernières ressources abondantes de l'année avant l'hiver.
Elles ne sont pas très belles mais très attractives. Et on retrouve d'ailleurs le "tout Bussy" autour de ce garde mangé particulièrement attendu.
Il y a bien évidemment nos petites Apis Mellifera,
mais aussi certaines congénères sauvages
Celle-ci particulièrement timide fait l'autruche
Mais en bon paparazzi, j'ai tout de même fini par la surprendre
D'autre gourmandes sont aussi présentes sur ce garde manger.
Comme cette bêtes à bon dieu
Où encore ces mouches moins populaires mais tout de même pollinisatrices
Certains se camouflent dans le paysage.
Comme souvent à cette époque de l'année, la sélection à l'entrée des ruches est de plus en plus rigoureuse. Et certaine ouvrière se font particulièrement mal accueillir.
Cette année, la pression du frelon fût bien moins importante. Ça n'était pas une année à guêpe et à frelon. Certains profitent tout de même de cette pitance riche en protéine.
Cette petite ne reverra pas ses sœurs. Elle est sur le point de se faire découper. Tête puis abdomen pour garder le meilleur, c'est à dire le thorax tout plein de muscles.
Mais finalement, la plus mauvaise nouvelle de l'année vient de l'arrivée de ce monsieur à pates jaunes...
Et oui, le frelon asiatique est bel et bien arrivé. Il n'a à ce jour, posé aucun problème mais l'on devrait commencer à sentir sa pression dès l'année prochaine.
Tout autre chose, j'ai remarqué durant cette saison apicole une énorme différence d'agressivité entre les habitantes du rucher de la Gondoire qui sont plutôt tranquilles.
Et celles de la Brie Boisée qui sont bien plus agressives. J'ai du mal à me l'expliquer car je gère tous mes ruchers de la même façon et pourtant... Il est possible que l'environnement y soit pour quelque chose car du côté de la Brie Boisée, la diversité botanique et l'exposition engendre un début de saison plus tardif et une fin de saison plus précoce.
Pour finir, quelques nouvelles de dame nature...
Dans mon jardin, les grenouilles s'éclatent toujours autant. Et on en trouve vraiment de toutes les tailles.
Des toutes petites
Et des bien plus grosses
Un escargot géant qui se déplace à la vitesse de l'éclair. Regardez bien la distance qu'il a parcourue en une demi-heure!!!
Position de départ :
Trente minutes ont passé...
L'athlète vu de plus prêt. On ne le voit pas clairement mais il est en train de récupérer de l'effort violent qu'il vient de produire...
Un peu plus loin, monsieur le héron pose au bord de l'étang de la Loy
Un mini essaim m'a fait un mini rayon
Enfin, petits souvenirs de vacances en Toscane.
Une abeille domestique sur un joli rosier
Et une sauvage et surtout toute petite sur une fleur toute aussi petite qui ressemble à une orchidée miniature.