En mai, fais ce qu'il te plaît mais n'oublie pas tes bottes en caoutchouc...
Au moment où j'écris ces quelques lignes, il vient de tomber en 36 heures l'équivalent d'un mois de pluie à la même époque. Ça mouille, ça mouille. Malgré tout, les abeilles ont bien travaillé durant les quelques journées de beau temps.
Elles n'ont pas pu profiter des premiers arbres fruitiers mais ont bien récolté sur les marronniers comme ici
Et d'ailleurs, on s'en rend compte sur les rouleaux des ruches avec toutes ces petites grappes rouges.
Elles ont aussi pu profiter des pommiers et autres arbustes comme les aubépines qui ont aussi attiré un certain nombre d'insectes dont cette petite abeille sauvage.
Toutes ces fleurs ont donné le goût de l'évasion aux colonies qui continuent d'essaimer. J'ai récupéré un essaim énorme que j'ai immédiatement placé dans une ruche avec deux hausses puis rapidement une troisième. La petite grille d'entrée m'a permis de fixer l'essaim afin qu'il n'ai pas la mauvaise idée de repartir. Les ouvrières peuvent passer mais pas la reine. Si l'essaim part, il reviendra probablement après s'être rendu compte que maman n'est pas là. Attention tout de même car les mâles ne peuvent pas passer eux non plus. Il ne faut donc pas laisser ce système indéfiniment.
Ça fait beaucoup de monde dans la hausse.
Et en quelques jours, les cadres de cire gaufrée sont construits.
Dans le cas d'un plus petit essaim, je le réunis avec une ruche qui a déjà essaimé afin de la renforcer.
Ici, la hausse vide est posée sur la ruche avec une feuille de journal trouée placée entre les deux.
L'essaim nu est mis dans la hausse et je place un couvre cadre au dessus en laissant un espace pour que les rabatteuses puissent faire leur travail.
A l'entrée de la ruche d’accueil, il n'y a pas de d'activité anormale
Attention tout de même aux reines! Il faut mettre une grille à reine en plus du papier journal afin d'éviter qu'elles se bagarrent si l'on tient à celle présente dans la ruche d’accueil. Le lendemain, on enfume un peu la hausse vide et les abeilles descendent toutes dans le corps sauf la reine bloquée sur la grille.
Ici un petit rayon qu'un essaim a construit durant les 48 heures passées dans le garage. C'est amusant car elles ont commencé à stocker du miel alors qu'elles n'ont pas pu sortir de la ruche. Les jabots se sont donc vidés... Cela met en évidence le fait que les abeilles d'un essaim ne partent jamais le jabot vide.
Au rucher, pour les mâles, c'est encore la belle vie. Ils sont chouchoutés et ce, dès leur émergence.
A la miellerie, c'est toujours un peu serré . La récolte s'est faite en plusieurs temps et dans des conditions compliquées mais tout est enfin entreposé.
L'extracteur fonctionne "plein pot" plusieurs jours de suite...
Je vérifie toujours si le miel est bien en dessous de 18% d'humidité.
Si ça n'est pas le cas, quelques jours à 28° avec le déshumidificateur vont l'aider à s'assécher.
Comme chaque année pour les hausses de colza, malgré une récolte intermédiaire, une d'entre elles est très limite et certaines alvéoles sont déjà bloquées par le miel cristallisé.
Ici, un cadre après extraction. On voit les alvéoles opaques qui sont remplies de miel de colza cristallisé.
Cette année, malgré le climat, le miel était assez sec dès la récolte et je n'ai pas eu à attendre longtemps.
Un grand nombre de cadres étaient parfaitement operculés et mes réserves de cire devraient être bonnes pour l'achat de la cire gaufrée de 2017 si nous revoyons le soleil d'ici la miellée d'été...
Il y a toujours deux miels de printemps bien distincts :
Le miel de colza déjà très clair dès l'extraction
Et un miel toutes fleurs plus sombre sans colza.
En attendant, les ruches attendent une éventuelle miellée d'acacia qui commence par 6 jours de pluie... Il n'y a plus qu'à espérer que les fleurs ne seront pas toutes rincées. Mais c'est tout de même très compromis...
Les acacia sont sympas, ils ont bien essayé de faire quelque chose pour moi. Le concept est intéressant mais c'est pas comme ça que ça marche...
On pourrait éventuellement faire un peu de ski de fond
A la maison, il y a une petite locataire temporaire. C'est un bébé corneille qui a dû un peu anticiper le saut du nid... Du coup, on est de corvée de becquée 4 à 5 fois par jour.
J'espère que dans peu de temps nous pourrons la laisser partir rejoindre ses copines.
On a aussi eu la visite d'un petit mulot.
Et surtout, c'est le grand retour de poil de carotte qui, le pauvre est affamé... Il est même venu gratter à la fenêtre pour mendier quelques victuailles.
Au moment ou je finis ces quelques lignes il vient à nouveau de pleuvoir durant 72h et la Seine et Marne est inondée!!!
Les accès aux ruchers sont totalement détrempés, voir transformés en mare. Heureusement les ruches sont au sec même si celles-ci ont tout de même eu un peu chaud...