Quand le saule marsault se fait beau, les abeilles se lèvent tôt...
Même si cet adage un peu improvisé n'est pas à prendre au pied de la lettre car en ce moment, nos abeilles ne se lèvent pas si tôt que ça étant donné les températures, la floraison du saule Marsault ouvre néanmoins le bal des avettes en 2016.
Evidemment, la météo, la valse des dépressions et leurs températures parfois rock'n'roll donneront le rythme pour le prochain mois mais comme toujours dans le monde des abeilles, ce sont les demoiselles et non les messieurs qui mèneront la danse.
Ici deux jumeaux Marsault...
A droite sur la photo, il a déjà fleuri et s'est fait dépouiller par des gloutons à 6 pattes. Par contre, à gauche, les bourgeons apparaissent à peine. Pourquoi une telle différence sur le tempo de la floraison alors que leur exposition est exactement la même? Bonne question! Les mystères de la nature...
Des bourgeons de saule Marsault avant et après le passage de ces goinfres d'Apis Mellifera...
Au rucher, les comportements évoluent et les apports de pollen de ces mêmes saules Marsault, même s'ils sont de courte durée, peuvent parfois être impressionnants!!!
On se demande même si certaines n'en abusent pas un peu...
Ce qui est amusant à cette époque de l'année, c'est le principe de courant alternatif pour l'activité de la colonie. En quelques minutes, on peut passer du tumulte du métro aux heures de pointes à la sérénité de Trifouillis les Oies à 23 h en pleine hiver. Comme sur cette vidéo de mes jeunes essaims de la Gondoire.
La période de la journée adéquate pour aller butiner est encore courte. Alors, on en profite dès que possible et ça bouchonne parfois devant les entrées qui sont encore réduites.
Petite photo du rucher de la Brie Boisée qui est en pleine activité.
Le changement commence aussi à se faire sentir sur les cadres. Pour l'instant, je retarde encore un peu l'ouverture des ruches hormis les poids plume qui méritent une vérification des réserves.
Quoi qu'il en soit, j'utilise toujours mes rouleaux pour éviter un trop grand refroidissement de la colonie.
Ces dernières n'ont pas encore trop anticipé leur départ et le peu que j'ai vu me laisse croire que pour l'instant la prudence reste de mise même si tout le monde est dans les starting-blocks...
Les cadres de couvain grossissent mais la météo du mois de mars étant très incertaine cela peut se retourner contre la colonie si le climat fait des siennes.
Cette mini tempête de neige qui a surpris tout le monde nous prouve bien que le printemps reste fragile...
Ici on voit un tout petit peu de nectar frais.
On constate que les reines ont tout de même commencé à accélérer le rythme de la ponte. Ici un cadre de couvain en cour d'operculation.
Et si on avait des doutes sur le démarrage des colonies, il suffit de baisser les yeux pour observer les porteuses d'eau qui sont là pour transporter cet indispensable nectar pour la confection de la bouillie destinée aux larves.
Celle-ci doit être sourcière mais ça va pas être facile de faire un trou...
La présence d'eau sous les têtes de cadre est aussi la preuve de l'accélération de la ponte.
Dans une dizaine de jours, si les températures sont correctes, il sera temps de faire la visite de printemps pour un premier bilan de la sortie de l'hivernage.
C'est aussi la période des vols de propreté. Les toits des ruches sont parfois maculés. Après plusieurs jours enfermées, les zazas n'ont pas toujours le temps de s'éloigner...
Attention tout de même car si l'on trouve les mêmes traces sur les cadres à l'intérieur de la ruche, il y a alors un véritable problème car la Nosémose (maladie grave et contagieuse qui atteint les parois intestinales de l'abeille) est probablement entrain de frapper...
En cette période de l'année, le fait de trouver quelques abeilles mortes sur les planches d'envol n'est pas inquiétant. Les nettoyeuses font leur travail et quand il fait froid, elles ne le font pas toujours jusqu'au bout...
Par contre, quand on en retrouve un peu plus sur le sol comme ici, on peut commencer à s'inquiéter.
C'est sur cet emplacement que la maladie noire s'est déclarée l'année dernière. Aujourd'hui, seuls quelques symptômes sont apparus (bagarre à l'entrée de la ruche et ces quelques abeilles mortes sous la planche d'envol). Il n'y a pas encore d'abeilles tremblantes ou plus foncées que la normale. Mais dans le doute, j'ai isolé cette colonie pour éviter de contaminer les autres. Elle est pour l'instant dans le jardin afin de pouvoir l'observer régulièrement.
Normalement, tout le travail hivernal est terminé. Comme par exemple la pose de la cire gaufrée sur les cadres.
Ou encore, le nettoyage du matériel comme l'enfumoir avec une méthode plutôt radicale mais très efficace. Ne pas oublier tout de même de retirer le soufflet car il risquerait de ne plus souffler grand chose...
Pour finir, une petite promenade dans la vallée de la Brosse et de la Gondoire où, sous l'œil inquisiteur des perruches à collier cachées dans l'ombre
Les canards se prennent pour des flamands roses
et les bernaches pour des tondeuses à gazon
Parfois, elles tentent de faire des nœuds avec leur cou.
Et les chevreuils se demandent bien comment elles peuvent faire ça???
Quand au héron dédaigneux, il est bien trop fier pour se préoccuper de toute cette ménagerie...