Abeilles squatteuses expulsées puis relogées.
Cette année, le manque de temps disponible m'a empêché d'aller cueillir des essaims. Je suis tout de même allé en chercher deux. Le premier était très simple à récupérer car il venait de se poser et était placé à hauteur d'homme. Pour le deuxième, ce fut bien plus compliqué car la petite famille avait élu domicile sous un poirier depuis un certain temps et malheureusement ces demoiselles avaient la ferme intention de squatter sans avoir au préalable demander l'autorisation aux propriétaires des lieux.
L’expulsion a donc été demandée et le jugement rendu sur le champ. Sisi, c'est possible. Les squatteuses seraient donc expulsées et relogées dans un logis plus propice à un bon hivernage.
Oui mais voila... Comment transférer toute cette petite famille ("petite" est un bien grand mot) sans faire trop de dégâts? L'idée étant de réussir à prendre les rayons de couvain et de les remettre dans une ruchette.
Certains apiculteurs utilisent un aspirateur adapté pour être tranquilles. N'ayant pas cela à disposition j'ai choisi de repousser les habitantes avec l'enfumoir au fur et à mesure du découpage des rayons.
Avec un peu de patience, le travail se fait en douceur et sans trop de dégâts pour les zazas.
Ici de tout petits œufs ainsi que de belles larves, futures pollinisatrices en puissance...
Les damoiselles sont petit à petit repoussées vers les derniers rayons. Mais certaines d'entre elles remontent le long du tronc.
Des opportunistes profitent de l'aubaine pour boulotter cette manne providentielle pour une fois accessible sans trop d’embûches.
Pendant que d'autres se demandent bien se qui leur arrive.
Pendant ce temps, les rayons sont placés sur des cadres pour ruche dadant.
Il aurait fallu les placer en haut des cadres car les titines préfèrent construire en descendant. N'ayant rien sous la main pour les maintenir, l'attraction terrestre m'a vaincu. Ils resteront donc en bas...
Une fois placés dans la ruche, les ouvrières sont déjà au travail pour remettre tout ça d'aplomb.
Le travail suivant consiste à faire redescendre tout le monde dans la maison.
L'enfumoir est encore une fois indispensable.
Un petit pont provisoire est tout de même installé pour faciliter la tâche des ex squatteuses..
Quand une grande partie de la fratrie est redescendue et que les rabatteuses me signalent que la reine est bien dans la boîte, les morceaux de rayon remplis de miel sont placés à l'horizontale au dessus des cadres et le toit est replacé. A la nuit tombée, tout ce petit monde est ramené dans mon jardin.
Au réveil, les premières levées se demande bien ou est passé leur poirier.
Une quinzaine de jours après, juste avant le départ en vacances. Vérification du travail accompli. Je n'avais alors aucune idée de ce qu'avaient bien pu faire les bâtisseuses.
Et voila le travail...
Faute de pouvoir construire vers le bas, elles l'ont fait vers le haut.
Le souci, c'est que je ne peux pas garder des cadres à moitiés construits dans une ruche. Mais pour autant, il n'est pas envisageable de me débarrasser de ces beaux cadres de couvain.
La solution envisagée fut donc la suivante.
J'ai récupéré deux cadres de couvain d'une ruche encore très populeuse et les ai placés avec deux cadres de miel et un cadre construit vide.
Derrière une partition, j'ai placé les deux cadres de couvain de la colonie. L'objectif étant de faire naître toutes les jeunes abeilles de la colonie tout en poussant la reine à pondre du côté des cadres entièrement construits de l'autre côté de la partition.
Avant de partir, j'ai tout de même bien rempli le nourrisseur de sirop car les réserves étaient au plus bas et les rayons de miel placés sur les cadres étaient tout secs.
Après 3 semaines de vacances, comment s'est déroulée la petite opération?
Le constat est clair. Le couvain bien qu'isolé à gauche de la partition n'a pas été abandonné par les nourrices. Les abeilles sont donc toutes bien nées. Mais il n'y a plus de ponte sur ces cadres.
Mais la reine n'est pas au chômage pour autant car elle s'est mise à pondre sur les cadres entièrement construits que j'avais placés dans la ruche.
A priori, tout le monde est content et la nouvelle colonie des pinsons est prête à passer l'hiver au chaud et à l'abri des intempéries...
J'espère que mes nouvelles copines sauront me remercier au printemps suivant en me donnant un petit peu de miel...