Les divins secrets des petits acacias
La miellée d'acacia... Assez rare en Ile de France car très exigeante sur le plan météorologique. Cette année, malgré un vent du nord persistant et des températures moyennes elle m'a enfin montré ce dont elle était capable. Et surtout, elle était là ou je ne l'attendais pas.
N'ayant plus que deux ruches sous les acacias de Magny le Hongre, je m'étais fait à l'idée que je n'aurais toujours pas la joie de découvrir une vrai miellée d'acacia.
C'était sans compter sur l'irrésistible attirance des zazas pour ce divin nectar.
Bien que les rues bordées d'acacias de Bussy St Georges soient à plus d'un kilomètre, les cadres de hausse des ruches de la Gondoire se sont en quelques jours élargis, alourdissant du même coup et pour ma plus grande joie les greniers apicoles.
Certaines ruches ayant essaimé m'ont même pris de vitesse et se sont refaite une santé.
Ici, la hausse aurait du être posée et faute de place, les coquines ont installé les stocks dans le nourrisseur couvre cadre.
Du coup, même si cela fait plaisir, c'est une nouvelle charge de travail. Il faut préparer la récolte en posant les chasses abeilles. Il est fortement conseillé de les placer au dessus d'une hausse vide de miel afin de faciliter la descente des abeilles car les colonies fortement développées se sentent à l'étroit dans un simple corps de ruche. De plus, la hausse est alors déjà placée pour la future miellée.
Les abeilles qui n'aiment pas rester trop longtemps éloignées de leur couvain et de leur reine vont descendre sans pouvoir remonter.
Malgré la hausse ajoutée, il y a toujours quelques zazas qui squattent sous le chasse-abeilles lors de la récolte.
Une fois la récolte faite, les hausses sont stockées dans la miellerie prête à les accueillir.
Le déshumidificateur est en fonction car comme toutes les récoltes intermédiaires, le miel est encore un peu trop humide pour être mis en pot.
La pièce est à 28° et l'air à 44% d'humidité. A 40% tout est OK.
Trois ou quatre jours sont passés et l'extraction peut se faire.
On distingue bien sur la photo l’efficacité de la force centrifuge qui envoie le miel contre les parois de l'extracteur.
Une petite vidéo de l'extraction
Après quelques jours dans le maturateur. Voilà une fontaine qui rend heureux...
Pendant ce temps là au rucher de la Gondoire, les colonies attendent déjà avec impatience la miellée de tilleul.
Quand au rucher de la Brie Boisée, les ruches ayant transhumé sur le colza se remettent à travailler après une petite semaine de repos sans miellée. Un grand nombre d'entre elles ont essaimé ou se sont remérées (changer de reine) spontanément mais hormis 3 ou 4 colonies, cela ne les empêche pas de s'alourdir.
Il faut maintenant surveiller la naissance et la fécondation des jeunes reines.
Ici, la reine est bien née. Il n'y aura plus qu'à surveiller la ponte dans une vingtaine de jours
Pendant ce temps là autour de l'étang de la Loy...
Ya des bébés grenouilles.
Mais faut vous cacher car le héron n'est pas très loin.
Ya des bébés cygnes qui n'ont rien à craindre de sieur héron. Mais papa et maman veillent tout de même au grain.
Idem pour les bébés foulques qui malgré leur look de petits diablotins, ont tout de même besoin de la protection de leurs parents adorés.
Quand aux jeunes grèbes, contrairement aux apparences, ce ne sont pas des repris de justice. Pfff... Encore des ados rebelles qui n'ont pas supporté la séparation de leurs drôles de parents qui, comme d'habitude, se sont quittés puis partagés leur progéniture juste après leur naissance. Vous parlez d'une éducation!!!
Heureusement, qu'une sage dame du XIIème siècle jette un oeil divin sur tout ce petit monde pour que la quiétude ne quitte jamais notre belle vallée.
Petit cadeau pour finir :
Émergence d'une jeune abeille...
La maman se porte bien malgré les quelques 2000 mises au monde par jour...