Bzzzzz
Ça y est, les colonies explosent. Le couvain se démultiplie. Le manque de place se fait clairement sentir dans certaines ruchettes et la reine s'empresse de pondre dans les cellules libérées par les jeunes abeilles.
Sur cette photo, on peut voir un couvain naissant. Toutes les cellules vides au centre ont été libérées très récemment et la reine y a déjà pondu.
En périférie, il reste quelques cellules qui devraient bientôt s'ouvrir. C'est d'ailleurs le cas pour cette jeune abeille qui émerge de sa cellule.
Et dans ce cas précis, c'est le contraire qui se passe. Ces grosses larves qui ressemblent à des asticots devraient bientôt se retrouver dans le noir. Les nourrices leur donnent leurs derniers repas avant l'operculation de la cellule. Elles ne seront plus nourries durant 11 jours afin de se transformer en nymphes puis en jeunes abeilles prêtes pour l'émergence (sortie de la cellule).
Ici un beau cadre de très jeune couvain. La reine a pondu il y a 4/5 jours car les larves sont toutes petites. On les voit baigner dans un fond de gelée royale.
Dans un petit peu plus d'une quinzaine de jours, une abeilles sortira d'une de ces cellules. Son poids aura été multiplié par plus de 1500. Imaginez un bébé de 3.5 kg qui se transformerait en un monstre de plus de 5 tonnes.
Certaines se sentaient vraiment à l'étroit et me l'ont clairement fait savoir.
Du coup, la saison commence vraiment et la mise en ruche des essaims d'élevage doit de faire rapidement.
Il va falloir faire chauffer l'enfumoire. Je viens de découvrir que les boîtes à œufs étaient parfaites comme combustible de démarrage.
Ici une ruchette sur 5 cadres.
Elle va passer dans une ruche bien plus grande. Qui est prête pour accueillir des nouvelles locataires.
Selon les colonies on ajoutera une ou deux cires gaufrées. Tout cela dépendra de la population, du nombre de cadre de couvain mais aussi de la météo à venir. Trop d'espace ou trop de travail par rapport aux arrivées de nectar et l'on peut se retrouver avec une colonie qui va stagner. Si au contraire il y a un manque de place pour une reine ultra-pondeuse... attention à l'essaimage!!!
Une partition est donc indispensable pour adapter l'habitacle à la colonie.
Cette colonie était très populeuse et les cadres de couvain bien remplis. J'ai opté pour deux cadres de cire gaufrée d'un coup.
Pour cette colonie, il n'y a aucun doute, elle a besoin de construire... En effet, elle a tricoté un cadre derrière la partition sans même attendre l'arrivée des cire gaufrées.
Après le changement de maison, il faut toujours un petit temps d'adaptation et les rabatteuses font leur travail pour rassurer tout le monde.
Vingt-quatre heures après, les deux cadres de cire gaufrées étaient déjà bien construits.
Mais certaines, un peu lentes au démarage, n'ont pas eu le droit à leur cire gaufrée et ont même récupérée un cadre de couvain d'une autre colonie qui se développait trop vite avec ses 7 voir 8 cadres de couvains.
Ici, le cas particulier d'une reine défectueuse. Le couvain est très irrégulier et les cellules libérées par les jeunes abeilles sont restées vides de toute vie. Quand il n'y a plus de ponte et qu'il n'y a pas eu d'essaimage (départ de la reine avec une partie de la colonie), il est possible que la reine soit morte naturellement ou que les ouvrières l'aient un peu aider à mourir. Ayant trouvé une cellule royale, je me suis empressé de la retirer et j'ai mis un cadre de couvain ouvert (avec les larves visibles) d'une belle colonie. La future reine, s'il y en a une, sera très probablement plus efficace car elle sera issue d'une bonne lignée. Cette colonie m'avait déjà fait défaut l'année dernière, je l'ai laissée tout de même se remérer toute seule et le résultat était bien à l'image de la colonie. La génétique se trompe rarement en apiculture...
Enfin, quand on commence à voir des cellules de mâle. On sait que la saison des essaimages est lancée. Et cela arrive parfois très tôt.
j'espère que cette belle reine ne se fera pas la belle en 2015.
Pour finir, des surprises nous attendent parfois lors de nos déplacements sur les ruchers qui sont généralement en pleine nature.
Celle-là, je ne l'attendais pas. Un petit renardeau à quelques mètres des ruches.
Mais à la maison aussi il y a des surprises.
Cette petite mésange bleue s'était assomée sur une vitre.
Heureusement quelques minutes après elle reprenait son envole.