Drôle d'hivernage
Si le poème de Guillaume Apollinaire n'est finalement pas d'actualité en 2014 l'automne ayant eu du mal à "tuer" l'été. Quoi qu'il en soit en ce doux mois d'octobre la mise en hivernage de mes colonies est bien terminée.
Objectif: ne plus avoir à déranger mes avettes d'ici les premiers beaux jours de l'année apicole 2015 et éviter tant que faire ce peut de leur donner du candi (pâte sucrée de nourrissement) en plein hiver.
Le poids de mes ruches et ruchettes étant bon (35 à 40 kg pour les premières et une trentaine de kg pour secondes).
En haut, le pesage d'une ruchette sur un toit et un pèse personne. En bas ma balance maison en attendant mieux
Je n'ai plus qu'à optimiser l'isolation afin de limiter la consommation hivernale. Pour cela, une couche d'isolant placée juste au dessus du corps de ruche accompagnée d'une partition chaude pour certaines colonies. Je double cette isolation avec mes couvre-cadre nourrisseurs renversés (couche d'air isolante) et mes couvre-cadres isolés par dessus tout ça.
Il aurait fallu que je fasse ce travail un peu plus tôt afin de les déranger le moins possible en octobre car elles ont déjà propolisé tout le pourtour du corps de ruche mais vu les températures elles s'en remettront sans trop de souci.
D'ailleurs, on voit très bien sur cette photo qu'il leur a fallu moins de 24h pour tout "mastiquer" et ainsi interdire à l'air froid de s'introduire dans le corps de ruche
Pour finir, la pose des portes d'hiver afin d'éviter que certains rongeurs à tendance arriviste viennent taper l'incruste chez les zazas.
Cet excès d'isolation peut paraître dérisoire quand on sait que le plancher de mes ruches est aéré (voir ici) mais la grappe hivernale se placera plutôt en haut du corps de la ruche et cela l'aidera tout de même à garder une certaine température. Ceci est encore plus valable pour les petites colonies.
Cependant, lors de la reprise de ponte de la reine entre la mi janvier et la mi février, je fermerai le plancher afin de limiter l'entrée d'air froid.
Afin de permettre l'observation de certaines colonies, je place une feuille de plastique transparente (qui n'est ni plus ni moins qu'une couverture de livre) à même les cadres de corps. Ceci a d'ailleurs une double utilité car cette dernière sert aussi de protection pour la feuille d'isolant que mes petites protégées ont tendance à grignoter pour je ne sais quelle raison.
Ici une ruche sans partition. La population étant très importante (ça ne se voit pas sur la photo), je n'ai pas jugé opportun de réduire le volume de l'habitacle.
Une ruchette sur 5 cadres. Le 6ème à droite est en fait une partition chaude. A la reprise de ponte, la reine a tendance à pondre près de celle-ci
La petite anecdote du jour vient de cette colonie de fourmis qui aurait souhaité passer l'hiver entre hyménoptères. Elles ont carrément squatté une partition chaude au sein même de la ruche. Même si ces deux familles sont capables de cohabiter, j'ai tout de même changé la partition.
Dans mon salon ya...
Le père noël nous avait déjà ramené un certain nombre de cadeaux volants par la cheminée mais là... Il a vraiment innové!