petit bilan le 15 mai
A) Bilan au 15 mai
B) Extraction et mise en pot du miel de printemps
C) Anecdotes au rucher
A) Bilan au 15 mai
Les printemps se suivent et ne se ressemblent pas! Voilà un adage qui, en cette année 2014, est totalement d'actualité. L'année dernière à cette même époque, seules 30% de mes colonies pouvaient encore espérer produire du miel pour leur apiculteur et aucune d'entre elles n'avaient fait de miel de printemps. Cette année à la fin de la floraison de colza, 18 de mes 25 ruches sont encore en capacité de produire pour le miel d'été. Pourvu que cela dure...
J'ai aujourd'hui 3 ruchers distincts qui sont tous sur des zones florales bien différentes.
- les rucher de la vallée de la Brosse a une dominante fruitiers et colza au printemps et tilleul en été
- le petit rucher de Magny est situé près d'un bois assez fourni en acacias et d'un champ de colza à 700m.
- le rucher de la Brie boisée est placé en forêt
Je suis vraiment très satisfait de ces emplacements qui devraient me permettre de produire, si tout va bien, au moins 4 types de miels différents.
B) Extraction et mise en pot du miel de printemps
Le miel de printemps en Ile de France est dans la très grande majorité des cas empreint de colza. Ceci n'est pas sans conséquences pour la méthode de récolte, d'extraction et de mise en pot.
Le miel à dominante colza cristallise particulièrement vite, et ce, alors même qu'il est encore dans la ruche. Il faut donc à tout prix éviter l'erreur de trop tarder pour le récolter. J'ai d'ailleurs fait deux récoltes successives afin de ne pas perdre une partie de ma production. C'est malheureusement une surcharge de travail.
Sur cette photo, on observe très clairement des cellules dans lesquelles le miel est déjà cristallisé. Les autres ont été vidées lors de l'extraction.
On doit donc retirer les hausses alors que les cadres ne sont pas encore entièrement operculés. La conséquence directe est un miel ayant un taux d'humidité trop élevé.
Ici, le cadre n'est que partiellement operculé. Il va donc falloir finir le travail d’assèchement afin d'éviter que le miel fermente dans les quelques mois à venir.
Pour cela, il faut investir dans un déshumidificateur et un refractomètre afin d'amener le miel au taux le plus adapté. Pour le miel de printemps, il semble que cela soit 17.5%. Ceci tout en élevant la température de la pièce afin d'éviter un choque thermique qui accélérera la cristallisation.
Enfin, le refractomètre qui nous donne le taux d'humidité du miel. Ici le trait de couleur bleue est à 17.5%. Quand toutes les conditions sont réunies, on peut commencer l'extraction
D'abord désoperculer les cadres.
Mais une fois l'extraction effectuée, le travail n'est pas fini. En effet, si l'on veut offrir un miel crémeux, il va falloir casser à plusieurs reprises les cristaux qui se forment en le brassant sous peine de se retrouver avec un miel trop dur pour être tartiné. Il faut donc le surveiller et le mettre en pot quand on estime qu'il est prêt.
Une fois mis en pot, il va vite cristalliser très finement et changer de couleur pour devenir très clair.
C) Anecdotes au rucher
Pendant ce temps, il se passe plein de choses au rucher.
On peut y observer des drôles de bestioles.
Enfin, une petite surprise sur ma super colonie qui n'en fini pas de me surprendre. Je l'ai laissée sur une hausse afin de donner de la place pour que la reine puisse y pondre si elle le désire. Petite erreur d’inattention, j'ai oublié un cadre de hausse et au dessus de cet espace vide, il y avait une partition que j'ai mise quand j'ai retiré 3 cadres à la colonie pour faire un essaim. Eh bien les maçonnes n'aiment vraiment pas le vide.
Enfin, un petit coucou à un de mes jeunes essaims à qui j'ai donné un petit peu de sirop pour me faire pardonner du stress occasionné par la séparation avec la reine mère...