Historique de la création de mon rucher
2011 : la chance du débutant
Au printemps 2011, je commence une formation d'apiculteur avec la section nature de la base de loisirs de Bois le Roi. J'en profite pour faire l'acquisition d'une ruche gentiment donnée par Claude, un ami apiculteur. Celle-ci est placée dans mon jardin à quelques mètres de la terrasse de la maison. Elle me donnera plus de 30 kg de miel.
2012 : plus dure fut la chute
L'année 2012 va vite me faire déchanter. Je vais alors comprendre que l'apiculture ne se résume pas au fait de mettre une ruche dans son jardin et attendre que les gentilles abeilles travaillent pour moi.
Les premiers soucis apparaissent quelques temps après la "visite de printemps" précoce suite à un mois de mars 2012 exceptionnellement chaud. Je me rends compte que la colonie ne va pas très bien, le couvain n'étant pas régulier comme je le vois sur les divers sites d'apiculture. Il est en mosaîque donc de faible densité et un grand nombre de larves sont momifiées dans leur cellule. Les raisons peuvent être diverses mais mon manque de recul y est certainement pour beaucoup.
Mes malheurs ne vont pas s’arrêter là car l'année 2012 restera pour beaucoup d'apiculteurs la plus mauvaise depuis bien longtemps. Et ma petite expérience ne me permettra pas d’échapper à la règle.
J'avais commandé 3 essaims que j'ai enruchés puis placés derrière chez moi.
Après un mois de mars chaud et sec, les suivants et en particulier avril vont être calamiteux. Ce climat très maussade déclenchera des essaimages à répétition (la reine s'envole avec une partie de la ruche). Les conséquences sont une chute importante du volume d'abeilles par ruche et une trop faible production de miel pour que l'apiculteur puisse en récolter.
Concernant ma ruche malade, grâce aux conseils d'un apiculteur avisé, j'ai réussi à la sauver en coupant dans le vif. Le couvain platré étant contagieux, je ne pouvais pas garder les cadres de la ruche. J'ai donc retiré tous les cadres en quelques jours après avoir tué la reine et attendu la naissance de la nouvelle. Cette méthode peut paraître un peu barbare mais elle a le mérite de tenter de sauver une colonie qui risquait de dépérir petit à petit. Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour que la colonie reparte de zéro. C'était risqué mais jouable vu la période de l'année.
Et pour mon plus grand bonheur, ça a fonctionné. La colonie, après avoir été placée dans une ruchette (ruche de 6 cadres au lieu de 10 pour une ruche classique), s'est développée régulièrement durant l'été. Elle se porte plutôt bien aujourd'hui. J'espère pouvoir la placer dans une ruche durant le mois d'avril 2013.
2013 : espoirs et angoisse
Après une année 2012 riche en apprentissages mais très pauvre en miel, l'attente est grande en ce mois de mars.
Les travaux hivernaux arrivent à leur fin et mes 5 nouvelles ruches sont prêtes à accueillir les essaims.
Le rucher a été déplacé à 1 km et j'ai donc actuellement 3 ruches et 2 ruchettes qui hivernent. Il y a 1 mois, j'ai dû les déplacer à nouveau car avec les pluies incessantes elles avaient toutes les pieds dans l'eau.
Mes ruches fin janvier. A noter que la ruche de droite la plus populeuse est la seule à ne pas avoir de neige sur la planche d'envol.